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ACIDE HIPPURIQUE. i-23
C^^H^AzO^ -|- H0== 1 76. [Synonymie, acide urobenzoïque).
Cette substance, depuis longtemps connue comme existant
dans l'urine des herbivores et, suivant quelques-uns, quelquefois
dans l'urine humaine, a été bien vue par Liebig comme
constituant normal de ce dernier fluide. Sa présence peut être
démontrée dans l'urine des chevaux et des vaches avec une
grande facilité, en acidulant simplement celte urine avec un
peu d'acide chlorhydrique , puis, après que l'effervescence a
cessé, en remplissant un verre de montre du mélange et aban-
donnant le tout à l'évaporation spontanée. Au bout de quel-
ques heures, des touffes légères de cristaux aciculaires d'a-
cide hippurique apparaissent. Le meilleur moyen d'obtenir
cette substance de l'urine normale consiste à évaporer quelques
onces d'urine jusqu'à un très-petit volume et d'y ajouter alors
un excès d'acide hydrochlorique. Un mélange d'acide hip-
purique et d'acide urique, altérés par la matière colorante, se
sépare et se précipite au fond du vase. Après quelques
heures de repos, le fluide surnageant sera déconté et le dépôt
lavé avec une petite quantité d'eau très- froide. En faisant
bouillir le résidu avec l'alcool, dans lequel l'acide urique est
insoluble, l'acide hippurique sera dissous et, par l'évapora-
tion spontanée, abandon-
nera de délicates aiguilles,
fortement colorées par di-
verses impuretés. L'acide
hippurique pur cristallise
en cristaux aigu illés,longs,
déliés, à quatre pans, exi-
geant au moins 400 fois
son poids d'eau froide pour
sa dissolution, ce qui per-
met de le séparer d'une
solution, même étendue,
de ses sels alcalins par
l'addition d'un acide plus
Fig. 36. — Acide hippurique.
énergique que lui [fig. 36).