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208 PATHOLOG[E CHIMIQUE DE L ACIDE URIQLE, ETC.
d'injections alcalines ou acides méritent véritablement d'être reprises
et suivies consciencieusement, ne serait-ce que pour les juger défi-
nitivement. Des hommes très-sérieux, des chimistes compétents, ne
rejettent pas la possibihté de réussir dans cette voie, et de tels renseignements
sommaires ne doivent pas sembler trop déplacés ici "^
— Nous devons mentionner aussi les recherches de M. Millot, sur
l'action lithontriptique du suc gastrique. D'après cet auteur, le suc
gastrique même étendu à parties égales d'eau distillée aurait la pro-
priété de désagréger les calculs vésicaux, de manière à rendre leur
écrasement facile au moindre effort, et cela en opérant la dissolution
du ciment de matière organique qui réunit les couches de calcul.
D'après les expériences de M. Leroy d'Etiolles, Taction de ce liquide
serait nulle sur les calculs d'oxalale de chaux, à peu près nulle sur
ceux d'acide urique, très-faible sur les calculs de phosphate de chaux,
de magnésie et d'ammoniaque. Il n'a observé d'effets dignes d'être
notés que sur les calculs alternants "^
— Plusieurs personnes, MM. Bouvier, Desmortiers et Gruithuisen
entre autres, ont eu la pensée de dissoudre les calculs par l'influence
d'un courant galvanique. MM. Prévost et Dumas appliquèrent ce
moyen sur un chien, à l'aide d'une canule de gomme élastique et de
deux fils de platine. Il a paru atteindre le but, mais avec une lenteur
extrême. M. Bonnet, de Lyon, a pensé à aider l'action du courant en
portant dans la vessie une dissolution de nitrate de potasse, sur la
table, et chez les animaux, l'expérience a répondu assez bien à l'at-
tente de l'auteur^ mais les calculs d'oxalatede chaux sont réfractaires
à ces difrérents moyens i'^^ Le docteur O'Rorke a repris tout récemment
ces expériences avec M. le vicomte du Moncel, et les résultats
en seront bientôt publiés.
— Le docteur Ure préconise pour la dissolution de Tacide urique
les préparations de potasse, spécialement le carbonate et le borate
de cette base. M. Pelouze a fait de nombreuses expériences sur des
calculs isolés et sur des calculs encore dans la vessie, et il a vu que
l'influence dissolvante des bicarbonates alcalins employés en irriga-
tion était très-faible. Le borate de soude a semblé plus utile que le
bicarbonate. Depuis M. Ure a proposé l'emploi du carbonate de
lithine comme dissolvant énergique des calculs vésicaux. Un calcul
humain composé d'acide urique et d'oxalate de chaux aurait perdu
en une heure 0,0o cent, de son poids par son contact avec 0,20 cent,
de carbonate de lithine dissous dans 30 grammes d'eau distillée.
— On pourrait peut-être encore aider à la disgrégation des calculs,
par un procédé analogue à celui employé par le chevalier Clausse/i
pour la séparation des fibrilles les plus ténues des fibres textiles vé-