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DÉPOTS OU SÉDIMENTS. 145
Un dépôt cristallin peut exister dans une urine et échap-
per à l'observation, en se fixant en cristaux transparents sur
les parois du vase, comme il arrive quelquefois avec Tacide
urique peu coloré et le phosphate ammoniaco-magnésien.
Il est aussi très-possible qu'une substance cristalline existe
en grande quantité, et que malgré cela, elle passe inaperçue,
en raison de la petitesse de ses cristaux et de leur pouvoir
réfringent peu différent de celui de l'urine. Tel est le cas de
l'oxalate de chaux principalement.
De semblables dépôts se découvrent mieux en chauffant
légèrement l'urine et après quelques moments de repos, en
décantant une grande partie de liquide pour le remplacer par
de l'eau distillée , le dépôt invisible auparavant deviendra
alors apparent parce que le liquide aura varié dans sa puis-
sance réfringente.
[Il faut peut-être craindre d'appliquer la chaleur, lorsqu'on veu-
rendre distincts deli cristaux d'oxalate de chaux dans une urine, nonseulement
parce qu'il est permis de douter qu'en chauffant, le dépôt
devienne véritablement plus distinct ; mais encore parce que, si l'on
en croit le docteur Owen Ress, sous l'influence d'une température,
peu élevée, l'oxalate de chaux peut se produire par un réarrangement
des éléments de l'urée, spécialement lorsque les urates sont en
excès. L'oxalate de chaux ne se déposerait pas alors dans l'urine
froide, non pas parce que la densité de ses cristaux différerait peu de
celle de l'urine, mais bien par la raison qu'avant de chauffer l'urine
il n'existait pas dans ce liquide.
Cette question est encore en litige, et pour éviter toute possibilité
d'erreur, nous ne devrons être convaincus de l'existence de cris-
taux d'oxalate de chaux dans une urine, que lorsque dans l'urine rét
cente et sans l'aide de la chaleur, nous en constaterons la présence.
Nous reparlerons d'ailleurs de ce sujet plus loin.]
118. — Les dépôts urinaires renferment sous cette appel-
lation, toutes les substances qui troublent la transparence de
l'urine par leur présence , soit qu'elles tombent au fond des
vases ou qu'elles restent en suspension. Ces dépôts doivent
être divisés, avec raison, en quatre classes.
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