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160 PATHOLOGIE CHIMIQUE DE l'aCIDE URIQUE, ETC.
l'addition d'une certaine quantité d'eau devient nécessaire
pour opérer leur dissolution complète. L'addition de l'ammoniaque
liquide ou de la liqueur de potasse , dissout im-
médiatement ces dépôts ,
mais en même temps rend l'urine
un peu trouble par la précipitation des phosphates terreux.
131 .
— Caractères de l'urine déposant des urates. — LcS
modifications suivantes sont les plus importantes :
l"* Dans une urine pâle d'une faible densité (1,012), de-
venant opaque en se refroidissant, un dépôt d'urates, presque
blanc, au lieu de se précipiter rapidement forme des masses
gluantes dans le fluide et présente, à un examen superficiel ,
presque l'apparence du muco-pus. — Un tel dépôt a souvent
été confondu avec ce dernier. L'application de la chaleur suf-
fit pour découvrir sa nature réelle ; les urates ne tardant pas à
se dissoudre lorsqu'on les chauffe, tandis que le muco-pus
reste sans altération dans les mêmes circonstances.
2° Dans une urine d'une couleur ambrée pâle, de densité
modérée (1,018), il se précipite par le refroidissement un dé-
pôt abondant, de couleur fauve, ressemblant à de la poussière
de brique en suspension , disparaissant avec la plus grande
facilité par la chaleur. — Ce dépôt est extrêmement ordinaire,
souvent très-passager, et si intimement lié aux plus légers
troubles de la perspiration, qu'il est populaire en Angleterre de
rapporter à un refroidissement l'existence d'un tel sédiment.
3" Toutes les fois qu'une excitation fébrile survient , l'urine
se concentre, augmente de densité (1 ,025) et dépose en refroidissant
un sédiment brun rougeâtre, constituant le sédiment
fébrile si connu, ou sédiment poussière de brique. —
Cette variété d'urine devient généralement trouble par l'addi-
tion d'une goutte d'acide azotique , non par la coagulation de
Talbumine, comme on l'a souvent supposé par erreur ;
mais
parla précipitation de l'acide urique en cristaux rhomboïdes,
malgré l'apparence amorphe qu'ils présentent à l'œil nu.
4° Dans tous les cas où il existe un grand obstacle à l'éli-
mination du carbone, comme dans les affections bien détermi-