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MTHONTRIPTIQUES. 203
constances les accidents les plus fâcheux. Le secret de son suc-
cès dans la gravelle urique (la seule classe d'affection dans la-
quelle il puisse être employé), repose sur la grande quantité
du sel alcalin administré dans les 24 heures. Nos doses sont
généralement trop faibles lorsque nous administrons des alca-
lins dans de tels cas. G. Bird avoue devoir la connaissance de
ce fait à quelques succès remarquables obtenus par l'usage de
cette eau de constitution. Je prescris constamment mainte-
nant, dit-il^ avec un très-grand avantage, surtout dans le cas
d'acide urique pisiforme (dans lesquels les patients rendent
les calculs par vingtaines à la fois, du diamètre et de l'appa-
rence d'une graine de moutarde), pour imiter cette prépara-
tion, 8 à 15 grammes de bicarbonate de potasse^ dissous dans
un litre à un litre et demi d'eau pendant le cours des 24
heures.
[Lithontriptiques. Nous laisserons parler ici M. le professeur Bou-
chardat : « Les médicaments dont l'administration est suivie d'une
augmentation ou d'im changement dans la sécrétion urinaire, ont
attiré l'attention des médecins lorsqu'il s'est agi de dissoudre les
calculs dans la vessie, ou de prévenir la formation des gravelles. Il
est surtout une section de la classe des diurétiques qui a été mise à
contribution pour atteindre ce but. Ces médicaments sont les alca-
lins. Les lithontriptiques les plus célèbres sont fournis par cette sec-
tion, et presque tous ont été alternativement vantés.
Les chimistes qui ont procédé à l'analyse des calculs urinaires,
n'ont pas assez insisté sur un point capital de leur histoire, leur
composition complexe. En examinant rigoureusement les calculs, en
général, on peut découvrir qu'ils consistent presque toujours dans
la réunion d'un assez grand nombre de substances, qu'on ne s'atten-
dait pas à voir associées. Cette composition complexe et variable des
calculs est la cause véritablement la plus grave de l'impuissance des
remèdes lithontriptiques qui souvent se bornent à transformer un
dépôt calculeux en un dépôt d'une autre nature.
Si l'on essaie à remonter aux causes de la production des calculs uri-
naires, on trouve qu'ils sont formés, ou parce que des substances
peu solubles sont séparées du sang par les reins en quantité trop
grande pour rester dans l'urine, ou parce que l'acide libre est trop
peu abondant dans l'urine pour tenir les phosphates terreux en dis-