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268 PATHOLOGIE DK l'oXALATE DE CHAUX.
tout autre dépôt (213). Il est presque impossible en même
temps de ne pas être frappé de la relation physiologique très-
singulière qui existe entre l'acide oxalique et le sucre : nous
savons que cette dernière substance entre pour une grande
proportion dans beaucoup de nos aliments; nous savons que
la grande majorité des matières féculentes sont partielle-
ment converties en cet élément pendant l'acte de la diges-
tion^^. Il est indubitable que, dans certaines conditions, il
passe intact dans le sang pour s'éliminer par les reins ; c'est
de cette manière qu'il est rejeté hors de l'économie lorsqu'on
l'introduit artificiellement. Je possède de beaux cristaux de
sucre obtenus par le docteur Percy, de l'urine d'un chien
dans les veines duquel il avait auparavant injecté une solu-
tion de cette substance.
Nous savons enfin que sous certaines influences morbides
une grande partie de notre nourriture peut, tandis qu'elle
séjourne dans l'estomac , être convertie en sucre (indépendamment
de la fonction glycogénique du foie), qui, étant
absorbé, passe rapidement dans la circulation pour être
rejeté hors du système par les reins, comme matière inutile,
en produisant une émaciation plus ou moins rapide, et dans
beaucoup de cas conduisant à un marasme fatal. Le docteur
Aldridge ^^^, de Dublin, a même indiqué comme principe
constituant de l'urine, la probabilité d'une substance analo-
gue au sucre, capable d'éprouver la fermentation acétique.
Lorsqu'on se rappelle la facilité avec laquelle le sucre et ses
alliés chimiques^ tels que l'amidon, la gomme, la fibre li-
gneuse, sous l'influence des agents oxydants, se convertissent
en acide oxalique, et si Ton ajoute, que toutes les fois que l'a-
cide oxalique a été réellement trouvé dans l'urine, les symp-
tômes généraux se rapportaient, jusqu'à un certain poini, à
ceux du diabète ; nous sommes presque inévitablement con-
duits à en conclure que l'oxalate de chaux trouvé dans cette
sécrétion doit son origine au sucre et à localiser le siège et la
source du mal dans les organes dip:estifs. — - Le fait n'est pour-