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MATIÈRE COLORANTE DE L URINE. 1 29
Ihine (jaune) et l'urrhodine (rouge) sont trop incomplètes
pour pouvoir en tirer quelque conclusion.
102. — Les recherches du professeur Scherer**^, de Wurtzbourg,
sur Textractif jaune de l'urine, sont d'une haute im-
portance. Il suppose que cette substance est le résultat direct
de l'assimilation destructive des corpuscules sanguins épui-
sés^ et indique le mode suivant pour sa préparation : Précipi-
tez l'urine par l'acétate basique de plomb ; le dépôt, consis-
tant en une combinaison de matière colorante et des acides
de l'urine avec le plomb, sera mis à digérer dans l'alcool aci-
dulé par l'acide chlorhydrique, qui séparera le plomb de la
matière animale en question, à l'état de chlorure insoluble.
Par une évaporation lente, à une douce température, l'extrac-
tif colorant sera retiré de la solution alcoolique, plus ou moins
modifié par l'action de l'acide, sous la forme d'une masse
blanchâtre. Celle-ci, lavée à l'eau, qui enlèvera l'acide, lais-
sera, par une dessiccation ménagée, une poudre grise blanchâtre
à peine soluble. Si on emploie l'acétate de plomb
neutre, en place d'acétate basique, on précipitera une quantité
beaucoup plus petite de matière animale; mais cette matière
semble alors être plus riche en carbone. Néanmoins différentes
circonstances portent à penser que la substance appelée par
Scherer, matière colorante de Vurine, est réellement un mé-
lange de deux ou de plusieurs corps, et justifie l'opinion de
G. Bird, d'adopter une expression quelconque comme un
terme de pure convention.
Scherer trouva que cette substance, obtenue de l'urine
d'une personne en bonne santé, consistait en :
Carbone 58,43
Hydrogène 5,16
Azote 8,83
Oxygène 27,58
Ces recherches revêtent la matière colorante ou extractive
de l'urine, jusqu'ici négligée, d'une haute importance phy-
siologique. On devra la considérer, à l'avenir, comme servant
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