PDF - Internet Archive

324 PATHOLOGIE CHIMIQUE DES SELS TERREUX.
nant la déposition des phosphates terreux. Subséquemment
l'urine peut être sécrétée alcaline par l'extension de l'irrita-
tion de la vessie aux reins , ou par une influence sympathique
sous la dépendance de l'état irritatif et anémique du système
nerveux.
'^l Cette opinion , qu'une urine alcaline peut être quelquefois
sécrétée par l'extension d'une irritation aux reins, nous est
démontrée par le cas suivant : un homme ayant reçu, par
accident, un coup sur l'épine devint paralytique. Aussitôt
l'urine apparut alcaline, la mort survint. A l'autopsie, le con-
tenu de la vessie était alcalin au papier réactif ; en faisant
une coupe des reins , on trouva les papilles de ces derniers
incrustées de cristaux prismatiques de phosphate ammonia-
co-magnésien,
277. — M. Curling ne considère pas le séjour de l'urine
dans la vessie, pendant un temps plus ou moins prolongé,
comme susceptible d'influencer sa décomposition et de la
rendre alcaline; pour lui, cet état ne se produit que par suite
d'une affection de la membrane muqueuse. Ainsi, dans les cas
d'hypertrophie de la prostate, lorsque la vessie a été distendue
pendant longtemps, l'urine reste généralement acide, même
lorsqu'on ne vide la vessie que deux fois par jour au moyen
de la sonde. Mais d'un autre côté, si un cathéter est placé
à demeure dans la vessie, de façon à ce que l'urine ne puisse
pas s'y accumuler, l'urine pourtant devient alcaUne , circon-
stance qui ne peut s'expliquer que par la sécrétion d'une cer-
taine quantité de mucus anormal, par l'excitation due à la
présence de l'instrument. —Les idées du docteur Owen Rees,
à cet égard, sont bien connues, et s'appuient sur des faits
nombreux. Il préconise le traitement par les eaux de Vichy,
dans de tels cas, et fait remarquer les accidents que l'on doit
craindre par l'abus de l'emploi du cathéter, dans les cas qui
ne le nécessitent pas d'une manière formelle.
— [M. le docteur Mialhe s'exprime, à ce sujet, de la ma-
nière suivante :