PDF - Internet Archive

HiEMATLRIE. 383
cette dernière forme, il est facilement pris par le patient, et
agit plus efficacement. Nous rapportons la formule sui-
vante :
Pr. : Acétate de plomb I gramme.
Vinaigre distillé 4 —
Sirop de pavot 30 —
Eau de roses 90 —
Eau distillée 125 —
Pour une mixture, dont on prendra 2 cuillerées à bouche toutes les heures.
En prenant le soin d'entretenir la liberté du ventre par
l'emploi de purgatifs salins, on ne doit redouter aucune con-
séquence fâcheuse de l'usage du plomb pendant le temps né-
cessaire pour un résultat favorable. On observera, toutefois,
l'état des gencives, afin de surveiller l'apparition du liséré
bleuâtre décrit par le docteur Burton^*, comme caractéris-
tiques de l'intoxication saturnine, et, dans ce cas, on suspen-
drait aussitôt l'emploi du médicament.
324. — D'après G. Bird, aucun médicament ne posséde-
rait une valeur aussi réelle que l'acide gallique dans le trai-
tement de l'hcematurie. Il a vu ce médicament arrêter, pen-
dant plusieurs semaines, un écoulement sanguin du rein dans
un cas de fongus, lorsque d'autres remèdes avaient échoué.
La dose doit être au moins de 25 centigr. dans une potion,
avec quelque peu de teinture de jusquiame, répétée à de
courts intervalles. Cette substance agit réellement comme as-
tringent direct, atteignant les capillaires du rein et trouvant
son élimination par l'urine ; cette dernière s'en trouve même
tellement imprégnée qu'elle ne tarde pas à former de l'encre,
lorsqu'on l'additionne de quelques gouttes d'une dissolution
de sesquichlorure de fer.
Il faut veiller avec soin à ce que l'acide tannique ou le tan-
nin ne soit pas donné pour de l'acide gallique. Quoique ces
corps soient étroitement alliés, et que le premier soit facilement
converti en ce dernier, simplement par une exposition
de quelques heures à l'air ; néanmoins il existe de puissantes