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1 i 6 PHYSIOLOGIE CHIMIQUE DE L URINE.
la probabilité de l'existence d'une double origine pour celte
substance : l'une, des éléments azotés des tissus; et l'autre,
des éléments de l'alimentation, riches en azote, qui échappent
à l'action de l'assimilation primaire, ou subissent des chan-
gements incomplets tels, qu'ils ne peuvent être convertis en
parties constituantes du sang. Ils obéissent en conséquence,
avec facilité , à l'influence métamorphique si énergiquement
exercée dans les vaisseaux capillaires du corps; et
leurs éléments, en dernier ressort, sont excrétés sous forme
d'acide urique , ordinairement combiné avec la soude , la
chaux, etc. Pourquoi sont-ils rejetés parfois, sous forme
d'acide urique ou d'urates, et d'autres fois sous celle d'u-
rée ? Nous l'ignorons entièrement , comme nous l'avons
déjà dit.
90. — Acide lactique et lactate (?) cl*aiiimoiiiaque.
— L'existence de ces composés dans l'urine normale, d'abord
annoncée par Berzelius, et admise généralement par les chi-
mistes, a été mise en question par le professeur Liebig, qui
en répétant avec soin les expériences de Berzelius, n'a pas
réussi à retrouver avec évidence la présence de l'acide lacti-
que. Il paraît certain que ce qui a été pris pour de l'acide lac-
tique, est en réalité un mélange de créatine et de créatinine,
substances découvertes par le docteur Pettenkofer (93). Lehmann
^^ a indiqué que i^',52 d'acide lactique libre, et
H%20 de lactate d'ammoniaque se trouvaient contenus, en
moyenne, dans 1000 grammes d'urine. Depuis la découverte
des corps azotés ci-dessus, ces nombres doivent être regardés
comme indiquant plutôt la proportion de ces substances, et
non celle de l'acide lactique ou du lactate, comme on le
croyait auparavant.
La composition de l'acide lactique sec (C^H^0^ = 81), in-
dique une relation si simple avec quelques-uns des éléments
ordinaires de notre nourriture, que sa présence dans les sé-
crétions, au moins dans certaines circonstances, peut être
réellement prévue. Ainsi les éléments de :