PDF - Internet Archive

54 PHYSIOLOGIE DE l'lRINE.
quoij si cela est exact, des gouttes de sang ne sont pas visi-
bles, lorsqu'on soumet le froment à la pression des meules.
Conveniebat enim fruges, qiioque saepe, minutas,
Robore quom saxi frangunlur, rnittere signum
Sanguinis, aut aliûm, iiostro quœ corpore aluntur :
Cùm lapidi lapidem terimus, manare cruorem.
Ibid. 880.
45. — Les relations pathologiques de l'urine avec les
autres sécrétions, soit sous le rapport de sa quantité ou de
sa qualité, sont du plus haut intérêt. Le fait, que ce fluide
constitue le courant par lequel les matériaux nuisibles formés
dans l'économie, ou provenant du dehors, sont rejetés, a déjà
été indiqué (30).
Mais, un autre office très-important, accompli en commun
avec d'autres sécrétions, dépend de la propriété que possè-
dent les reins de compenser temporairementl'action interrom-
pue d'autres organes sécrétoires. Dételle façon, par exemple,
que l'état de santé ne peut être parfait qu'à la condition de
voir les fonctions de la peau et celles des reins dans une re-
lation normale les unes à l'égard des autres. Une sécrétion
limpide d'un côté, et une perspiration insensible de l'autre,
annoncent qu'un juste équilibre existe entre les deux fonc-
tions. Mais, si l'énergie de la fonction cutanée est augmentée
de façon à ce qu'une plus grande quantité de fluide échappe
par la peau, les reins établiront la compensation pour cet
excès de perte, en sécrétant une plus petite quantité de li-
quide ;
de densité ;
aussi l'urine en deviendra concentrée et augmentera
au contraire la quantité d'urine augmentera sou-
vent lorsque la peau deviendra moins perspirable. De cette
manière l'équilibre se maintient pendant un certain temps et
la santé n'en est pas troublée.
De même, si les fonctions du foie éprouvent quelque dé-
rangement, par une cause quelconque, on verra les produits
fortement carbonés s'éliminer par l'urine (186), les reins