PDF - Internet Archive

HYDRAGOGUES RÉNAUX. 473
préciser les moyens à employer et de distinguer entre les
différents remèdes administrés communément pour stimu-
ler les reins.
404. — La classe des diurétiques directs, distingués thérapeutiquement
de ceux qui agissent indirectement en mo-
difiant la mesure de l'afflux du liquide sanguin aux reins (ou
autrement, influençant la circulation capillaire dans ces organes),
quoique limitée aux remèdes supposés agir par un
contact immédiat, contient néanmoins une nombreuse col-
lection de substances hétérogènes. Ainsi : les cantharides
et le nitrate de potasse sont l'un et l'autre regardés comme
des diurétiques directs, quoique leur influence soit réellement
très-opposée dans leur eff'et. En un mot, quelques diurétiques
agissent seulement en augmentant, presque exclusivement,
l'eau séparée par les reins , tandis que d'autres (et nous l'a-
vons mis hors de doute) augmentent la sécrétion des solides
extraits du sang, sans même faire intervenir une explica-
tion chimique quelconque dans la différence de cette action.
Les recherches du docteur Bovvman nous permettent d'adop-
ter une solution physiologique satisfaisante de ce fait remar-
quable, en supposant que les touffes vasculaires des reins sont
spécialement stimulées par une série de diurétiques qui pro-
voquent une plus grande exsudation de l'eau du sang, tandis
que d'autres séries agissent plus spécialement sur la structure
épithéliale.
405. — A l'égard des diurétiques habituels ou hydrago-
gues rénaux, familiers à tous les praticiens , leur utilité,
lorsqu'il s'agit de débarrasser l'économie d'une accumulation
anormale de liquide, est bien admise. Mais nous réclamons
pour les dépurants, ou diurétiques chimiques, ou dépurants
rénaux^ la plus grande attention de la part des médecins ; en
ce que nous pensons qu'ils constituent une classe d'agents
actuellement trop négligés, quoique possédant une grande
valeur dans le traitement des maladies.
A cette classe des hydragogues rénaux appartiennent