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POLYURIE ET FOLYDIPSIE. 449
très efficaces, en procurant des évacuations alvines de nature se'-
reuse, extrêmement abondantes, alcalines par le carbonate d'ammoniaque
qu elles renferment, et qui provient, suivant la remarque
qu'en a faite M. Cl. Bernard sur les animaux privés de reins, de la
transformation de Turée en carbonate d'ammoniaque.
Les diurétiques sont également efficaces en augmentant la sécré-
tion urinaire, seulement ces agents médicamenteux ont souvent
manqué le but dans ces cas; alors des phénomènes très-remarqua-
bles se sont manifestés. Aucune augmentation dans la quantité des
urines, mais des phénomènes d'un tout autre ordre se sont révélés.
Le pouls devenait plus fréquent et plus fort; une excitation encéphalique
allant jusqu'au délire s'est produite et a duré toute une
journée en plongeant le malade dans une grande prostration. Il est
probable que les principes actifs de la scille et de la digitale, admi-
nistrés dans ces cas, n'étant pas éliminés par les reins comme cela
arrive dans les conditions ^ordinaires, leur action sur le cerveau s'est
manifestée dans toute sa puissance.
La cause de Toligurie, comme celle de la polyurie, semble avoir
pour point de départ une modification dans le système nerveux dont
la nature nous échappe jusqu'ici.
— Polyurie et polydipsie. — On confond sous le nom de polyurie
et de polydipsie, deux maladies très-distinctes. La première, de beau-
coup la plus commune, quoique encore très-rare, est celle qui con-
siste dans Taugmentalion considérable d'eau contenue dans les urines.
L'autre forme est très-rare, elle est caractérisée par l'augmentation
considérable dans la quantité d'urée excrétée dans les vingt-quatre
heures, c'est le diabète avec excès d'urée de Prout. Willis le désigne
sous le nom d'azoturie. Dans les cas observés par M. Bouchardat
l'azoturie fut temporaire. Nous avons déjà parlé de Tazoturie, à pro-
pos des urines oxaliques (236).
HYDRATE D ESSENCE DE TÉRÉBENTHINE.
Dans certains cas, peu nombreux jusqu'ici, nous avons employé,
avec quelque apparence de succès, lorsque l'essence de térébenthine
était indiquée, le composé cristallin appelé hydrate d'essence de téré-
benthine; composé cristallin ne possédant aucune odeur et se formant
lentement dans un mélange d'alcool, d'essence de térébenthine
et d'acide azotique. Ces expérimentations nous sont communes
avec M. Leprat [octobre 1860).