PDF - Internet Archive

OHKÎINE PATHOLOGIQUE. 2()î)
liuit pas exact. — Ce ne fut qu'après des observations répétées
que je me convainquis que la connexion entre l'oxalate de
chaux et le sucre n'était en aucune façon nécessaire (234).
233. — Que de très-légères causes perturbatrices influen-
çant les fonctions de l'assimilation occasionnent la présence
de l'oxalate de chaux dans l'urine , la chose est parfaitement
exacte, même lorsque les aliments ne contiennent pas d'acide
oxalique déjà formé ; mais alors ce n'est qu'un changement
tetnporaire qui disparaît bientôt avec la disparition de la cause
excitatrice. Mais combien sont différents les résultats et les
caractères des cas dans lesquels un dépôt d'oxalate continue
sans cesse pendant un certain temps. Il existe alors une ma-
ladie de grande importance, souvent très-grave, qui ré-
clame la plus sérieuse attention de la part du médecin.
De nombreuses observations m'ont permis de formuler les
conclusions suivantes, à l'égard des circonstances dans les-
quelles l'oxalate de chaux se présente dans l'urine :
1° Que l'oxalate de chaux existe dans l'urine, en partie
dissous et en partie suspendu dans la masse du fluide, sous
une forme cristalline ;
2° Que dans plus d'un tiers des cas, l'acide urique et les
urates existent en excès considérable, formant la plus grande
partie de la masse totale du dé[)ôt ;
3° Que dans tous les cas, il existe une plus grande propor-
'tion d'urée qu'à l'état normal, et dans environ 30 p. 100
de ces cas, la quantité d'urée est si considérable, que l'urine
cristallise en masse solide par l'addition de l'acide azo-
tique ;
4° Que les urates trouvés dans les dépôts d'urine oxalique
sont quelquefois colorés et d'une nuance rouge plus ou
moins foncée ;
5° Qu'un excès de phosphates accompagne fréquemment
l'oxalate ;
6° Que l'existence du sucre dans les échantillons examinés
a été l'exception à la règle.