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CYSTITE PIIOSPHATIQUE. 345
DÉPOTS PH0SPHATIQUE3 LIÉS A QUELQUE LÉSION LOCALE DES ORGANES
URINAIRES.
295. — La troisième classe de cas, ou ceux dans lesquels
les phosphates sont sans doute entièrement sécrétés en même
temps qu'un mucus anormal, par suite d'une affection de la
membrane muqueuse de la vessie, sont familiers à tous les
praticiens. La cystite chronique ou cystorrhée, et la rétention
d'urine par hypertrophie de la prostate ou par rétrécissement
de l'urèthre, peuvent amener souvent cet état de choses.
Aussi, d'après cela, l'affection primitive, plutôt que ses effets
{le dépôt des phosphates), doit être l'objet principal du trai-
tement. L'urine est souvent très-fétide et pâle, quelquefois
verte, et presque visqueuse par l'abondance du mucus. En en
plaçant quelques gouttes entre des plaques de verre sous le
microscope, on aperçoit d'abondants cristaux de triple phos-
phate embarrassés dans les mailles muqueuses. Pour établir
un pronostic d'après l'état de l'urine, nous devons nous sou-
venir d'un point d'une immense portée pratique, à savoir : de
ne pas regarder l'urine comme ammoniacale, parce que son
odeur est désagréable, et de ne pas considérer ce dépôt
comme purulent, parce qu'il en offre l'apparence. Un mor-
ceau de papier réactif démontrera souvent que l'urine est
neutre , et quelquefois même acide , tandis que l'inspec-
tion microscopique prouve souvent que l'apparence puriforme
de l'urine tient à un mélange de phosphate et de mu-
cus. Par oubli de ces préceptes, souvent certains cas, jugés
incurables, ont démenti le pronostic par un traitement appro-
prié. 11 est à peu près certain que la membrane muqueuse de
la vessie, sous l'influence d'une irritation chronique, sécrète
une quantité assez grande de phosphate et de mucus anor-
mal pour rendre l'urine puriforme et irritante, sans que ce
fluide ait besoin d'éprouver d'autres changements [fig. 110).
296. — G. Bird a rencontré plusieurs cas, dans lesquels