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CARACTÈRES MICROSCOPIQUES. 217
ne colore jamais d'autres dépôts que ceux des urates de soude
et d'acide hippurique, lorsqu'on obtient ce dernier par préci-
pitation, au moyen de l'acide chlorhydrique. L'acide urique
paraît avoir très-peu d'affinité pour elle. Il n'est pas rare de
voir certains dépôts d'urates, très-fortement colorés en rouge
par la purpurine, être confondus par des observateurs inattentifs
avec la coloration par le sang. Cette erreur se commet
surtout lorsque l'urine contient de l'albumine. L'apparence
du dépôt, lorsqu'on le recueille sur un filtre et qu'on enlève
la purpurine par l'alcool, détruit tous les doutes à cet égard,
tandis que l'absence des corpuscules sanguins, par l'examen
microscopique, confirme la nature réelle du dépôt.
182. — La composition chimique de la purpurine, se ren-
contrant comme produit morbide, est inconnue. Ce corps ne
présente aucun rapport d'analogie avec la murexyde ou pur-
purate d'ammoniaque, substance avec laquelle on l'a confon-
due pendant longtemps, d'après l'appui que le docteur Prout
avait apporté à cette opinion. Le peu d'identité qui existe
entre les deux corps est si évident, actuellement, que Ton
n'avait pas cru devoir en faire mention dans les premières
éditions anglaises de cet ouvrage. Suivant Scherer, la pur-
purine engendrée par l'action de l'acide chlorhydrique sur
l'urine consiste en :
Carbone 6?, 51
Hydrogène 5,79
)
Azote
r. X
Oxygène
*
31,70
Il existe au Muséum de l'hôpital de Guy, plusieurs cal-
culs avec des couches d'urate d'ammoniaque fortement coloré
par la purpurine. Des calculs analogues ont été décrits par
M. Taylor ^^, comme se trouvant dans le Muséum de l'hôpi-
tal Saint-Bartholomew ; Brugnatelli ^^ a rapporté aussi un
grand nombre de cas de même nature.
183. — Caractères luicroscopiqiieis. — Ces caractères