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TROIS SORTES D URINE. 39
produits par Ja désorganisation des tissus devenus impro-
pres à passer par quelque transformation utile à l'économie,
et dont celle-ci ne peut se débarrasser, soit par les poumons,
soit parla peau.
La désorganisation des tissus est toujours un résultat né-
cessaire des conditions d'accroissement et de réparation de
nos organes.
31. — En effet, il est parfaitement démontré que la sub-
stance qui compose notre corps est continuellement dans une
sorte d'état de transition pendant toute la durée de notre
existence, et que, durant tout ce temps, chaque atome de tissu
éprouve continuellement quelque changement; la substance
ancienne étant absorbée, puis rejetée par l'une ou l'autre
des voies excrétoires, tandis que la nouvelle se dépose par la
circulation sanguine pour occuper sa place. Les molécules
vieillies et épuisées de la structure animale ne sont pas excré-
tées sous la forme d'un tissu mortifié; mais devenant liquides,
elles retournent dans la circulation par un nouvel arrange-
ment de leurs molécules ; il en résulte une série de combi-
naisons riches en azote qui est excrétée par les reins, tandis
que les produits contenant une surabondance d'éléments
combustibles (carbone, hydrogène et soufre) sont appelés à
jouer, principalement en traversant le foie, un rôle impor-
tant avant leur élimination définitive du système. Ainsi, le
sang, non-seulement transporte dans son cours les éléments
puisés dans nos aliments et destinés à notre nutrition, mais
il sert encore, comme une conduite, à recevoir la matière
provenant de la destruction et de la liquéfaction de nos
tissus usés et brûlés.
32. — Nous pouvons, d'après ce qui précède, reconnaître,
même dans l'état de santé, trois variétés distinctes de la sé-
crétion urinaire, chacune caractérisée par certaines particu-
larités :
Premièrement. — L'urine rendue quelque temps après
l'ingestion d'une abondante quantité de liquide ; elle est gé-