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464 DÉPURATION DU SANG PAR LES REINS.
circulation, un résidu^ ou substance qui, retenue, serait non-
seulement nuisible, mais mortelle. Chaque animal développe
dans son propre organisme pendant les phases de la méta-
morphose des tissus (38) certaines séries de substances azotées
qui, par leur accumulation dans le sang, empoisonnent aussi
bien que le venin provenant de la morsure d'un reptile.
Aussi, malgré l'influence bien reconnue de la peau, des poumons
et du foie, pour entretenir un équilibre d'excrétion
nécessaire à la persistance de la vie, devons-nous insister bien
davantage sur l'influence des reins quant à la dépuration du
sang.
397. — Nous avons déjà vu avec quelle puissance concou-
rent les reins lorsqu'il s'agit de débarrasser le sang de la bile,
dans les cas où les fonctions du foie sont troublées (187) ; et
comment, par cette remarquable compensation de fonction^ la
vie pouvait résister pendant un certain temps, lors même que
le foie ne sécrétait plus qu'imparfaitement. Nous avons indi-
qué également les lois de Wœhler relatives aux fonctions des
reins, et nous avons vu que l'urine contenait en solution un
très-grand nombre de corps dont la rétention dans le sang
devenait nuisible à la santé (383), quoiqu'ils apparussent gé-
néralement dans Turine sous une forme difTérente de celle
qu'elles affectent dans l'économie ;
ainsi, l'acide benzoïque,
l'hydrure de salic^le et le sulfure de potasse ingérés dans l'es-
tomac, se retrouvent respectivement dans l'urine, sous forme
d'acide hippurique, d'acide salycique et de sulfate de potasse.
Dans les leçons faites par G. Bird, en 1848 [Royal collège
of physicians)^ il insista surtout sur les remarques faites
par les anciens médecins qui observèrent avec la plus grande
attention les changements critiques se produisant dans les
maladies, comme démontrés par certaines apparences de l'u-
rine. La crise par V urine ^ terme véritablement aussi vieux
que le Père de la médecine lui-même, fut toujours considé-
rée comme une indication de dépuration du sang, par le rejet
d'un « deleterium quid^ » lequel, systématiquement, agissait