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ABSORPTION DU PUS. 453
majorité de ces exemples, en écartant toutes les causes pos-
sibles d'erreur, la coexistence de la phlébite pourrait nous
donner une réponse satisfaisante.
Dans quelques cas plus rares, le pus a semblé s'échapper
d'abcès situés profondément par l'ulcération des parois vascu-
laires. Mais dans ces cas, si les particules de pus entrent ainsi
dans la circulation, elles doivent être charriées avec le sang,
et leur arrivée dans le lacis capillaire est tout naturel ; mais ar-
rivées là, leur volumineux diamètre devient un obstacle absolu
à leur échappement. Quoique de tels cas ne soient pas aussi
fréquents qu'on a bien voulu le dire, nous ne pouvons néan-
moins nous refuser à en admettre la possibilité ; seulement
ce mode de cheminement du pus dans les vaisseaux n'implique
pas que les particules purulentes entrent dans les vaisseaux en
traversant les parois de l'abcès. Les procédés d'absorption sont
des procédés de métamorphose par lesquels les éléments du
pus sont réarrangés de façon à constituer un composé soluble.
La présence de l'oxygène, des matières salines , ou d'un
sel alcalin, convoyés par le sang artériel, nous donne une
explication rationnelle de la réduction des particules de pus
sous forme soluble^ sans supposer son changement méta-
morphique ultime dans les éléments de la bile ou de l'urine,
comme cela se passe dans l'absorption d'un muscle (39). La
liqueur du pus contient le tritoxyde de protéine en solution
{pyïne de quelques chimistes), et l'action de l'oxygène est
susceptible de convertir les particules solides du pus en une
substance semblable, tandis que l'action des sels et des alcalis
opère de son côté la déchirure de l'enveloppe ainsi que nous
l'avons déjà indiqué (328). Le pus dissous et absorbé peut être
facilement déposé sous sa forme primitive par l'abandon de
son dissolvant, et nous pouvons dès lors ne plus admettre la
nécessité d'une impossibilité physique ; à savoir : l'absorption
des particules du pus par les parois des veines ou des vais-
seaux absorbants.
Deuxième loi. Les corps destinés à atteindre les reins