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SELS A ACIDES VÉGÉTAUX. 195
Il n'est pas rare de voir à Vichy des buveurs consommer par jour
de o à 10 litres d'eau minérale. En supposant qu'un malade boive
journellement 10 litres de Teau des Célestins, ou de celle de l'Enclos
des Célestins (la plus riche en arsenic), nous voyons que dans ce laps
de temps le malade ingérera :
Célestins. Enclos des Célestins
gr. gr.
Bicarbonate de soude 5 1 ,00 49,00
— dépotasse 3,15 5,27
— de magnésie 3,58 2,28
— de chaux 4,62 7,10
— de protoxyde de fer 0,0i 0,28
Sulfate de soude 0,91 0,14
Phosphate de soude 0,91 0,8i
Chlorure de sodium 5,34 6,34
Silice, manganèse, strontiane, etc
Arséniate de soude 0,02 0,03
La proportion du principe arsenical ainsi introduite dans Téco-
nomie, n'est certes pas négligeable, quoique sans inconvénient par
un emploi sagement réglé des eaux de Vichy. Au dix-septième siècle,
Claude Fouet les préconisait, dans le traitement des fièvres inter-
mittentes.]
162. — Sels À acides Tégétanx. — Un moyen très-
efficace d'imprégner l'urine d'un alcali, consiste à adminis-
trer la potasse ou la soude en combinaison avec un acide vé-
gétal , spécialement avec l'acide acétique , citrique ou tartri-
que. La façon dont agissent ces acides s'explique facilement.
Lorsqu'un acétate, un citrate ou un tartrate se trouvent en
contact avec l'oxygène, ce dernier est absorbé, et transforme
l'acide organique en eau et en acide carbonique, dont une
partie se combine avec l'alcali. Ces sels se décomposent d'une
manière semblable pendant les phases d'une digestion nor-
male; un carbonate (389), charrié parla circulation, vient
atteindre les reins et rendre l'urine alcaline. — Si la puissance
digestive est troublée dans son action, l'acide végétal, décom-
posé seulement en partie, échappe complètement à l'influence
digestive. Ces sels peuvent être administrés en employant les
bicarbonates de potasse ou de soude, et y ajoutant une quan-
tité suffisante d'acide citrique, tartrique ou acétique qui, sa-