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174 PATBOLOGIE CHIMIQUE DE l'aCIDE URIQUE, ETC.
que ne se rencontrent pas dans cette maladie, ce qui n'est pas
exact). Le diabète et la phthisie pulmonaire se présentent si
souvent ensemble, que certains patbologistes sont portés à
croire que cette complication est toujours la règle. Bien plus,
tandis que la désorganisation, due aux progrès de la pbthisie,
poursuit son cours fatal, et qu'une oxydation excessive est
supposée intervenir pour détruire les tissus du corps, une
abondante quantité de substance fortement carbonée, sub-
stance en réalité très-oxydable, est engendrée dans l'économie,
circule avec le sang et s'échappe par les reins, sans avoir subi
l'influence destructive de ce gaz. — Un argument analogue
nous est fourpi par la chimie comparative de l'urine des dif-
férents animaux. Ainsi le porc est particulièrement enclin à
emmagasiner d'énormes amas de graisse dans son économie,
et, en conséquence, se trouve surchargé d'une substance dont
la principale fonction, d'après les idées actuellement indi-
quées, est de s'approprier l'oxygène ;
pourtant, dans l'urine
de cet adipeux animal, il n'existe pas d'acide urique, tandis
que l'urée s'y trouve dans la proportion de 4,9 pour 100. 11
paraît difficile de concevoir comment une oxydation excessive
peut être supposée continuer en même temps qu'une forma-
tion abondante de corps combustibles, tels que la graisse et le
sucre.
145. — Est-il néanmoins possible de concilier ces faits,
résultats actuels de l'expérience et de l'observation, avec les
hypothèses de Liebig? — Si nous admettons qu'une certaine
quantité d'oxygène, nécessaire pour la destruction d'un seul
tissu, est absorbée par l'économie, l'acide urique doit se pré-
senter dans l'urine; lorsque cette quantité deviendra plus
considérable, l'acide urique se trouvera converti en urée.
D'après cela, en supposant que dans les affections inflam-
matoires, l'épuisement des tissus ( ou l'émaciation ) soit si
rapide dans ses progrès, sous l'influence de la maladie, que
tout l'oxygène absorbé parles poumons, dans un temps donné,
ne suffise qu'à la production de l'acide urique, un excès de