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VARIETES D ASPECT. 155
ce sont des cristaux composés. Le docteur Burton (de Wal-
sall) les considère comme formés de deux cristaux rhomboïdes
ayant leurs sommets rapprochés, et ensuite recouverts d'une
agrégation de cristaux aiguillés, comme le montre a, ô, c
[fig. 56), danslaquelle plusieurs degrés déformation sont re-
présentés. En brisant ces cristaux par la
pression on acquiert la certitude qu'ils sont
formés de deux rhombes aigus, superposés
latéralement comme d^ e, dans la même fi-
gure. Lorsqu'on plonge de tels cristaux
dans un liquide, l'eau ou le baume de Ca- ^
nada, par exemple, ce liquide pénètre entre ^. ,,
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^ * Fig. 56.— Acide unque.
^
les cristaux par l'action capillaire, et accuse
deux contours curvilignes à l'endroit où les cristaux se rap-
prochent ou se touchent, comme dans l'expérience si connue
de l'ascension de l'eau entre deux lames de verre légèrement
écartées à une de leurs extrémités. Golding Bird adopte vo-
lontiers cette opinion, en raison de ce qu'il n'a jamais remarqué
ces lignes courbes que dans les cristaux plongés dans un
liquide ou conservés dans le baume.
126. — On peut se demander quelle est la cause de ces va-
riations dans la forme cristalline de l'acide urique ; car, quoi-
qu'on puisse toujours y reconnaître les dérivés du cristal
rhombique primitif, il existe une raison quelconque qui
fait varier cette forme.
D'après le docteur Burton, la composition de Turine pos-
séderait la propriété de modifier la forme du cristal ; de sorte
que la connaissance de la forme cristalline sous laquelle se
présente l'acide urique peut déceler la condition particulière
de la sécrétion, et, conséquemment indiquer l'état morbide
dépendant de la lésion de l'organe ou du trouble survenu dans
la fonction urinaire. Ces données très-ingénieuses méritent
une attention sérieuse et des expériences nouvelles pour leur
confirmation.
Le docteur Smith (de Dorpal), a jeté quelque lumière sur