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LES VILLAGES ANTIQUES DU NORD DE LA SYRIE DESCRIPTION<br />

III.2.10 <strong>Les</strong> auberges et hôtel<strong>le</strong>ries<br />

<strong>Les</strong> auberges s<strong>ont</strong> diffici<strong>le</strong>s à i<strong>de</strong>ntifier car il n’existe pas <strong>de</strong><br />

différence fondamenta<strong>le</strong> <strong>de</strong> plan avec <strong>le</strong>s maisons. La seu<strong>le</strong>,<br />

i<strong>de</strong>ntifiée avec certitu<strong>de</strong> par une inscription se trouve à Deir<br />

Sem’an. Tcha<strong>le</strong>nko, a exposé <strong>de</strong>ux critères qui pourraient <strong>le</strong>s<br />

définir. Le premier est la présence d’auges au rez-<strong>de</strong>-chaussée<br />

pour <strong>le</strong>s écuries ; <strong>le</strong> second est la division inéga<strong>le</strong> du bâtiment, par<br />

un mur dans la cour ou sous <strong>le</strong> porti<strong>que</strong>, réservant une petite<br />

partie privée au propriétaire tandis <strong>que</strong> l’autre est réservée aux<br />

clients. Ces <strong>de</strong>ux éléments s<strong>ont</strong> très discutés et <strong>de</strong> nombreux<br />

c<strong>ont</strong>re-exemp<strong>le</strong>s existent.<br />

III.2.11 <strong>Les</strong> bazars et bouti<strong>que</strong>s<br />

La seu<strong>le</strong> suite <strong>de</strong> bouti<strong>que</strong>s reconnue avec certitu<strong>de</strong> se trouve <strong>sur</strong><br />

la voie sacrée conduisant au sanctuaire <strong>de</strong> Saint-Siméon, aux<br />

abords <strong>de</strong> l’arc monumental. Ce s<strong>ont</strong> <strong>de</strong> petites constructions<br />

d’une pièce, ouvrant directement <strong>sur</strong> la rue.<br />

III.2.12 <strong>Les</strong> citernes<br />

<strong>Les</strong> habitants du Massif calcaire <strong>ont</strong> dû recueillir l’eau <strong>de</strong> pluie<br />

dans <strong>de</strong>s citernes : dans certains cas, grace à un vaste réservoir au<br />

centre du village (ancienne carrière) en p<strong>le</strong>in air ou couvert ;<br />

parfois en p<strong>le</strong>in terroir ; et souvent à proximité immédiate <strong>de</strong>s<br />

maisons (dans la cour ou au pied <strong>de</strong>s gouttières <strong>de</strong>s bâtiments).<br />

Le type <strong>le</strong> plus courant est simp<strong>le</strong>, il a la forme d’un cône tronqué<br />

d’un diamètre inférieur à 4-5 mètres. <strong>Les</strong> couvents en avaient <strong>de</strong><br />

très grands, exécutés avec soin.<br />

La nécessité <strong>de</strong> recueillir <strong>le</strong>s eaux <strong>de</strong> ruissel<strong>le</strong>ment a souvent<br />

déterminé l’implantation du village au pied <strong>de</strong> pentes aménagées,<br />

toujours un peu au-<strong>de</strong>ssous du sommet.<br />

On avait longtemps pensé <strong>que</strong> <strong>le</strong>s ressources en eau <strong>de</strong>s habitants<br />

<strong>de</strong> la région étaient procurées exclusivement par la pluie, comme<br />

c'était encore <strong>le</strong> cas au début <strong>de</strong>s années 1970. Cette hypothèse<br />

semblait confirmée par <strong>le</strong> très grand nombre <strong>de</strong> citernes <strong>que</strong> <strong>le</strong>s<br />

paysans <strong>de</strong> l'Antiquité avaient creusées dans <strong>le</strong> roc, à la base <strong>de</strong>s<br />

gouttières <strong>de</strong>s bâtiments, dans <strong>le</strong>s cours <strong>de</strong>s maisons ou même,<br />

plus rarement, en p<strong>le</strong>in terroir. L'abondance <strong>de</strong>s pluies d'hiver<br />

RéPUbLIQUE ARAbE SYRIENNE<br />

semblait aussi lui donner <strong>de</strong> la vraisemblance. Nous savons<br />

aujourd'hui <strong>que</strong> dans <strong>le</strong> Jebel Zawiyé — mais sans doute aussi<br />

dans <strong>le</strong> reste du Massif calcaire — <strong>le</strong>s paysans pouvaient aussi<br />

compter <strong>sur</strong> <strong>de</strong>s ré<strong>sur</strong>gences karsti<strong>que</strong>s. Dans <strong>le</strong>ur gran<strong>de</strong><br />

majorité, ces karsts s<strong>ont</strong> aujourd’hui bouchés mais certains<br />

d'entre eux s<strong>ont</strong> encore en fonctionnement : il est visib<strong>le</strong> <strong>que</strong> <strong>le</strong>ur<br />

débit pouvait être abondant et permettait <strong>de</strong> prati<strong>que</strong>r <strong>de</strong>s cultures<br />

irriguées.<br />

Ph. 59 Gouttière taillée dans <strong>le</strong>s blocs, Sinkhar —<br />

F. Cristofoli, 2008<br />

Ph. 60 Citerne dans une maison à<br />

Qirqbizé — F. Cristofoli, 2008<br />

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