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Actes - Climato.be

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XIX e Colloque de l’Association Internationale de <strong>Climato</strong>logie<br />

ce sont surtout les températures minimales (Tn) qui subissent la plus forte augmentation<br />

(figure 2).<br />

Figure 2 – Tendances climatiques comparées entre les stations de Montélimar-aéroport et Lyon-Bron sur la période<br />

1925-2005 pour les températures minimales (Tn), les températures maximales (Tx) et le nombre de jours de gel diurne<br />

moyenné pour les deux stations (histogrammes) ; la moyenne 1925-2005 des Tn et Tx est indiquée à chaque fois par un<br />

trait horizontal ; les données sont fournies par Météo France.<br />

Houghton et al. (2001) évoquent une hausse deux fois plus grande des Tn continentales par<br />

rapport aux températures maximales (Tx) lors de la seconde moitié du XX e siècle (0,7 à<br />

1,7°C/siècle pour les Tn contre seulement 0 à 1,3°C/siècle pour les Tx). A l’échelle française,<br />

la hausse des températures minimales présente un gradient est-ouest, tandis que celle des<br />

maximales offre un gradient nord-sud (Moisselin et al., 2002). Une explication généralement<br />

avancée pour le gradient des tendances des minimales est l’accroissement de la nébulosité sur<br />

les façades océaniques. Le gradient méridien des Tx serait en effet plus lié à des processus<br />

dépendant à la fois du continent et du bassin méditerranéen. Les précédents travaux menés à<br />

l’échelle européenne concluent également que la décennie 1990-99 enregistre la plus forte<br />

hausse des 100 dernières années. La même conclusion est valable à l’échelle de la région<br />

Rhône-Alpes. La hausse semble même se renforcer depuis quelques années puisque depuis<br />

1998, les Tn moyennes annuelles enregistrées à Lyon dépassent régulièrement la moyenne<br />

quasi-séculaire de 8,2°C des températures minimales établie à Montélimar (figure 2).<br />

Parallèlement, les hivers semblent moins rigoureux avec, en particulier, une diminution<br />

significative du nombre de jours de gel diurne. En revanche, aucune tendance claire ne peut<br />

être observée à partir des cumuls pluviométriques annuels.<br />

Ces éléments caractéristiques d’une évolution sensible du climat régional sont susceptibles<br />

d’apporter des variations écologiques importantes dans le massif du Vercors, au centre<br />

d’interactions bioclimatiques multiples. Ces variations concernent à la fois les saisons de<br />

croissance végétale, directement corrélées aux températures mais aussi à la couverture<br />

neigeuse (chronologie des épisodes, épaisseur, période de fusion, …). Les travaux du Groupe<br />

Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat concluent par exemple qu’une augmentation<br />

de 1°C de la température correspond en moyenne à l’élévation en altitude de 150 mètres de<br />

l’étagement écologique, les plantes de moyenne montagne étant les plus vulnérables à ces<br />

changements. Des variations phénologiques immédiates au sein des écosystèmes sub-alpins<br />

devraient donc accompagner une évolution climatique, influençant en retour les aires de<br />

répartition et la productivité végétales.<br />

2. La mise en place du réseau de mesures sur les Hauts Plateaux du Vercors<br />

Après différents repérages de terrain, le site retenu pour l’installation d’une première station<br />

météorologique sur la propriété du Conseil Général de l’Isère est localisé au cœur de la<br />

réserve (toponyme Près de Gerland ; 44°52’2’’N - 5°28’6’’E ; figure 3). Ce choix s’explique<br />

d’une part par la recherche d’une bonne accessibilité (faible distance pédestre d’une voie<br />

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