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Actes - Climato.be

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Les risques liés au temps et au climat<br />

! une transformation par les poussières et les aérosols du rayonnement direct en<br />

infrarouges provoquant une légère élévation de la température ;<br />

! une augmentation de l’effet de serre puisqu’elle limite les déperditions du<br />

rayonnement du substratum vers l’atmosphère ;<br />

! une augmentation des noyaux de condensation autour desquels s’accumule la vapeur<br />

d’eau, pouvant provoquer notamment du brouillard en cas de très forte pollution.<br />

1.2.2. Les rejets thermiques d’origine anthropique<br />

L’effet des rejets thermiques d’origine anthropique est particulièrement sensible en hiver,<br />

saison durant laquelle l’apport solaire est faible. En été, les rejets thermiques d’origine<br />

anthropique constituent moins de 15 % de l’énergie totale reçue par le milieu urbain ; par<br />

contre en hiver ils constituent le double de l’énergie reçue du soleil à cette saison. Dettwiller<br />

(1978) signale ainsi que l’énergie thermique dissipée à Paris par jour représente en été environ<br />

1 kWh.m -2 , soi à peu près 20 % de l’énergie reçue du soleil (5,1 kWh.m -2 ) et en hiver environ<br />

2 kWh.m -2 c’est-à-dire le double de l’énergie reçue par le soleil (1 kWh.m -2 ).<br />

1.2.3. L’albédo, la capacité calorifique des sols et des murs et la rugosité de la ville<br />

L’albédo est la fraction de l’énergie solaire réfléchie vers l’espace. Il mesure donc le<br />

pouvoir réfléchissant des surfaces pour le rayonnement incident et varie entre 0 et 1.<br />

Figure 2 – L’albédo de l’environnement urbain. Source: http://www.espere.net (mars 2006)<br />

En zone urbaine, on considère qu’il varie entre 0,1 et 0,25 avec une valeur médiane de 0,15 et<br />

est de ce fait inférieur à celui des zones rurales. Ceci s’explique par la morphologie de la ville,<br />

véritable piège radiatif, et les matériaux urbains (Sacré, 1983) et a une conséquence directe<br />

sur l’emmagasinement plus important de chaleur en ville.<br />

La structure de la ville est un facteur essentiel de la particularité climatique du milieu urbain.<br />

Les rues et les hautes parois verticales peuvent être considérées comme de véritables pièges<br />

radiatifs parfois surnommés « canyons urbains ». Les matériaux de construction sont ainsi<br />

soumis à un rayonnement important qui contribue à augmenter l’énergie stockée dans le bâti.<br />

Ainsi le cadre bâti stocke durant la journée une importante quantité de chaleur qui sera<br />

restituée à la basse atmosphère durant la nuit. Ce phénomène freine le refroidissement<br />

nocturne comparativement à la campagne environnante où il y a peu de stock de chaleur.<br />

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