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Actes - Climato.be

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XIX e Colloque de l’Association Internationale de <strong>Climato</strong>logie<br />

2003). La violence de la crue était telle que la station hydrologique de Kasbat Béni Hitem<br />

située à l’aval de l’Oued Larbâa fut totalement submergée sur une hauteur de 3 m. Au niveau<br />

la station hydrologique de Bab Merzouka, située à l’amont de l’Oued Inaouène, la crue a<br />

atteint une hauteur maximale de 7 m, avec un débit maximal de 1786 m 3 et un volume total<br />

estimé à 47,4 millions de m 3 (Akdim et al., 2003). Les inondations liées à cette crue ont<br />

engendré une réelle catastrophe dans la région. Plusieurs centres ruraux de la vallée de l’Oued<br />

Larbâa ont été affectés (Tleta Traiba, Ain Boukella, Kasbat Béni Hitem). La plaine alluviale<br />

de Bab Merzouka a été quasi-totalement submergée et les habitations sérieusement touchées.<br />

Les quartiers périphériques de la ville de Taza, situés à l’aval de l’Oued Larbâa, ont<br />

également été douloureusement touchés (Douar Chlouh, Douar El malha). Les pertes<br />

humaines sont importantes : le nombre de victimes était de 6 selon le rapport officiel de la<br />

province de Taza et de 22 selon la presse nationale (Akdim et al., 2003). Les dégâts matériels<br />

touchant l’immobilier, l’agriculture et les infrastructures (routes, voies ferrées, télécommunication)<br />

était estimés, selon le rapport officiel de la province, à 41 692 780 dirhams.<br />

L’ablation sur les versants ainsi que les sapements de <strong>be</strong>rges et les glissements de terrain ont<br />

permis de produire et de mobiliser des quantités énormes de sédiments, ce qui accentue la<br />

dilapidation du capital pédologique et favorise l’envasement des infrastructures hydrauliques<br />

de la région.<br />

Figure 2 – Situation en surface du 27 septembre 2000<br />

(Source : Deltafox.net)<br />

Figure 3 – Situation en surface du 13 mars 2004<br />

(Source : Deltafox.net)<br />

2.3. Les épisodes pluvieux en jours consécutifs<br />

Des épisodes très pluvieux quotidiens ou en jours consécutifs liés à des perturbations<br />

atlantiques constituent également une source de risques sur plusieurs niveaux. Les hauteurs<br />

journalières exceptionnelles, dont la fréquence est assez importante, peuvent atteindre des<br />

records très significatifs. Des exemples très démonstratifs peuvent être cités : 115 mm à<br />

Echouyab le 22 décembre 1981 (28,4 % du module mensuel), 101 mm le 30 janvier 1987 à<br />

Had Msila (33,3% du module mensuel), 100 mm le 13 octobre 1979 à Taïneste (43,4% du<br />

module mensuel) et 113 mm à Taza le 14 mars 2004 (61,7 % du module mensuel). Les<br />

épisodes pluvieux en jours consécutifs peuvent dépasser le seuil de 200 mm (Tableau 1). Les<br />

récurrences de ces pluies montrent des périodes de retour faibles pour des quantités assez<br />

importantes. Sur une séquence de 2 jours, la pluviosité maximale médiane, de 0,5 de<br />

fréquence, est de 64 mm à Taza, 86 mm à Taïneste et 85 mm à Had Msila. Pour une durée de<br />

retour de 5 ans, les pluies maximales sont de 84 mm à Taza, de 108 mm à Taïneste et de<br />

112 mm à Had Msila (Tribak, 2000) ; et pour une durée de 10 ans, elles sont de 114 mm à<br />

Taza, de 123 mm à Taïneste et de 130 mm à Had Msila. Sur une séquence de 3 jours<br />

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