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Actes - Climato.be

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XIX e Colloque de l’Association Internationale de <strong>Climato</strong>logie<br />

moyennes de l’ETP Penman-Monteith, calculée<br />

pour la période 1970-2000, atteint 1569 mm/an<br />

à Tunis, 1700 mm à Kairouan et 2080 mm à<br />

Tozeur. Notons l’opposition entre l’évolution,<br />

à l’échelle spatiale, de la pluie qui diminue du<br />

nord vers le sud et l’ETP qui augmente dans le<br />

même sens. La même opposition caractérise<br />

l’évolution saisonnière des deux paramètres.<br />

L’ETP est en moyenne de 6 à 8 mm par jour en<br />

été alors que l’apport pluviométrique moyen<br />

pendant cette saison est inférieur à 0,5 mm par<br />

jour.<br />

900<br />

800<br />

700<br />

600<br />

500<br />

400<br />

300<br />

200<br />

100<br />

0<br />

Pluie en mm<br />

y = 0,2413x + 432,43<br />

R 2 = 0,0055<br />

1875 1895 1915 1935 1955 1975 1995<br />

Figure 4 – Pluie annuelle à Tunis Manoubia<br />

Comparée à la pluie l’ETP est, en outre, relativement peu variable à l’échelle spatiale et inter<br />

annuelle. L’effet de l’évaporation est tellement important que sur un apport pluviométrique<br />

annuel moyen de 36 milliards de m3, l’évaporation en reprend 87%.Dans ces conditions, le<br />

bilan hydrique climatique est largement déficitaire. A l’échelle de l’année il l’est pour la<br />

quasi-totalité de la Tunisie (Hénia L., 1993). Le déficit dépasse 1 200 mm en moyenne par an<br />

pour les deux tiers du pays et il dépasse 2 000 mm dans l’extrême sud-ouest. Cependant,<br />

l’opposition entre le régime mensuel de la pluie et de l’ETP permet l’apparition d’un excédent<br />

de pluie de saison froide surtout dans le Tell et secondairement dans le centre du pays. Mais,<br />

la saison déficitaire reste longue. Elle dépasse 6 mois dans la plupart des stations telliennes et<br />

atteint 12 mois dans le sud. Avec ces conditions climatiques la Tunisie présente un domaine<br />

humide très réduit et de larges étendues marquées par l’aridité. De ce fait le climat pèse lourd<br />

par ses contraintes sur les ressources en eau et les eaux renouvelables ne peuvent êtres que<br />

modestes et inégalement reparties dans le temps et dans l’espace.<br />

1.3. La fragilité de la ressource<br />

Le potentiel global en eau de la Tunisie est estimé, en 2004, à 4,84 milliards de m 3 , répartis en<br />

2,7 milliards de m 3 d’eaux de surface et 2,14 milliards de m 3 d’eaux souterraines (Ministère<br />

de l’Agriculture 2004). Cette ressource est peu extensible et son évaluation a peu progressé<br />

depuis les années 1990 (figure 5). Elle est en outre inégalement répartie dans l’espace. Alors<br />

que les eaux de surface prédominent dans le nord, les eaux souterraines profondes constituent<br />

la principale ressource dans le sud (figure 6). Les apports des cours d’eau sont très variables<br />

d’une année à l’autre (4,319 milliards de m 3 en 1986-1987 et 840 millions de m 3 en 1987-<br />

1988).<br />

3000<br />

VOLUME EN<br />

MILLIONS DE M3<br />

2000<br />

1000<br />

0<br />

Nord Centre Sud<br />

Nappes profondes<br />

Eaux de Surface<br />

Nappes phréatiques<br />

Figure 5 – Evolution des évaluations<br />

des ressources en eau<br />

Figure 6 – Répartition des ressources<br />

en eau par régions<br />

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