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Actes - Climato.be

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Les risques liés au temps et au climat<br />

Température moyenne annuelle (°<br />

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19<br />

18<br />

17<br />

16<br />

15<br />

1990 1993 1996 1999 2002<br />

Tripoli<br />

Beyrouth<br />

a) b)<br />

température moyenne annuelle (°c<br />

19<br />

18<br />

17<br />

16<br />

15<br />

14<br />

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12<br />

1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004<br />

Figure 6 – Evolution de la température moyenne annuelle à Beyrouth et à Tripoli (a) et Zahlé (b)<br />

3.2. Les caractéristiques physiques et humaines du Liban<br />

La karstification est un phénomène de grande ampleur au Liban. Environ 61 % du territoire<br />

du pays est constitué de terrains karstifiables, information extraite par S.I.G. de la carte<br />

géologique au 1/200.000e du Liban (Du<strong>be</strong>rtret, 1955). A cause de cette caractéristique<br />

géologique, les eaux s’infiltrent rapidement en profondeur. Cependant, le karst libanais (très<br />

ancien et très développé) est transmissif. Aussi la réponse aux averses se fait sentir<br />

rapidement au niveau de l’exutoire sous forme d’un pic de débit. Selon le degré de<br />

karstification et la distance qui sépare l’impluvium de la source, le temps de réponse va de<br />

quelques heures à quelques jours. Si le karst favorise l’infiltration, rapide certes, le<br />

ruissellement reste important et contribue aux écoulements de crue d’hiver et de printemps.<br />

La raison est principalement liée aux averses ruisselantes méditerranéennes, à la topographie<br />

des massifs montagneux (fortes pentes avec des versants parfois de plus de 1000 m de<br />

dénivelée). A cela, nous pouvons ajouter une autre raison, plus sournoise, qui se développe au<br />

fil des années : l’imperméabilisation du substrat à cause de l’extension urbaine. Beyrouth a vu<br />

sa tache urbaine croître de 16 % environ dans les années 1990. Les montagnes ne sont pas à<br />

l’abri de cette urbanisation tentaculaire, anarchique qui se développe essentiellement sur les<br />

lignes de crête. Par exemple, la tache urbaine à l’intérieur du bassin-versant du Nahr Beyouth<br />

(220 km² de superficie) n’était que de 4 km² en 1994 : elle est passée à 27 km² en 1998. Les<br />

constructions se poursuivent et le mouvement ne semble pas vouloir s’arrêter, puisque aucun<br />

plan d’aménagement rationnel et respectueux du milieu n’est appliqué.<br />

4. Les conséquences sociétales<br />

Les <strong>be</strong>soins en eau, les réseaux d’adduction d’eau, parfois vétustes ou peu adaptés à<br />

l’extension urbaine, la sécheresse estivale, font que malheureusement cette ressource est de<br />

plus en plus rationnée, surtout à la fin de la période chaude. Pour pallier à ce manque<br />

drastique, les Libanais ont dû s’équiper de réservoirs d’eau privés leur permettant de subsister<br />

durant les périodes de coupure. Parfois même, certains quartiers de la capitale libanaise ne<br />

sont plus alimentés en eau durant plusieurs semaines, forçant les habitants à acheter de l’eau<br />

domestique, parfois de mauvaise qualité, à des sociétés privées, entraînant parfois des<br />

maladies hydriques. L’eau a un coût certain, lourd à supporter humainement, chaque foyer<br />

devant gérer la ressource domestique (gestion du temps en fonction des heures de distribution,<br />

habitudes strictes d’économie d’eau…) et, surtout, financièrement (Chélala, 2002).<br />

De plus, le boum urbain coïncide avec la période du déficit pluviométrique. Aussi, pour<br />

pallier aux déficiences de la distribution publique de l’eau, la plupart des édifices construits<br />

depuis cette époque sont équipés de forages privés (souvent illégaux), puisant sans contrôle<br />

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