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Actes - Climato.be

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Les risques liés au temps et au climat<br />

3.2. Le stress bioclimatique<br />

On a utilisé diverses formules pour établir le stress exercé par les éléments climatiques sur<br />

l'organisme humain. Nous avons utilisé la méthode de Besancenot (1974), qui a analysé le<br />

stress cutané (exprimé par le pouvoir de rafraîchissement, résultant de l'action combinée de la<br />

température et de la vitesse du vent sur la peau) et le stress pulmonaire (résultant de l'action<br />

de la tension de vapeur d'eau atmosphérique sur les poumons).<br />

Étant donné que l'on utilise uniquement des valeurs moyennes mensuelles, les différences<br />

entre le centre de la ville et la zone de parcs sont relativement estompées ; il est néanmoins<br />

possible de définir les caractéristiques bioclimatiques de chaque mois. On constate ainsi que<br />

les mois de décembre à mars sont hypertoniques au niveau de la peau (plaçant l'organisme<br />

humain en situation de thermogenèse) et déshydratants au niveau des poumons. Les mois de<br />

mai à septembre sont au contraire hypotoniques (obligeant l'individu à engager un processus<br />

de thermolyse, donc d'élimination de chaleur) et hydratants pour l'appareil pulmonaire. Les<br />

deux mois intermédiaires, avril et octobre, sont les plus favorables : relaxants au niveau<br />

cutané et équilibrés au niveau pulmonaire. Si l'on utilise les valeurs diurnes de la température,<br />

de la vitesse du vent et de la tension de valeur d'eau, on peut mettre en évidence quelques<br />

petites différences entre le centre de la ville et la zone de parcs, spécialement pendant les jours<br />

chauds et ensoleillés, avec vent faible. En règle générale, les conditions sont plus relaxantes et<br />

plus équilibrées, aux alentours de midi, dans la zone lacustre, couverte de végétation (parc ou<br />

forêt).<br />

3.3. Le confort thermique<br />

Il est également possible de caractériser le niveau de confort ou d'inconfort thermique en<br />

prenant en considération la température, l'humidité et le vent, d'après les nomogrammes de<br />

Yakovenko-Baibakova (1964) ou de Seifert (1958), etc., ou encore à partir des formules de Missenard<br />

(1937), Thom (1958), etc. (Teodoreanu 2002) Nous avons utilisé ici la formule de<br />

Missenard pour calculer la température effective-équivalente ressentie par l'organisme humain<br />

(°TEE), ainsi que le nomogramme et la formule de Seleihovski (1946), qui ajoutent la<br />

radiation solaire (°TEER). Pour la région de plaine où se trouve la capitale de la Roumanie, si<br />

l'on prend en considération seulement les trois premiers paramètres, on peut affirmer que les<br />

jours avec confort thermique sont les plus nombreux au printemps et en automne (avril-mai et<br />

septembre-octobre), avec 6 à 10 jours par mois. En hiver prédomine l'inconfort du fait du<br />

froid et du vent, tandis qu'en été c'est la chaleur qui détermine l'inconfort. Des jours de confort<br />

peuvent apparaître très tôt dans l'année, parfois même en mars, lors de vagues de chaleur<br />

apportées par des masses d'air tropical ; mais en général ces périodes sont éphémères. De<br />

même, on peut retrouver le confort thermique certains jours de novembre, mais toujours pour<br />

de courtes périodes. Si l'on ajoute aux paramètres précédents la radiation solaire, la période de<br />

confort devient plus longue, tant au printemps qu'en automne, mais la période d'inconfort<br />

du fait de la chaleur est également allongée pendant l'été et les valeurs de la température<br />

effective-équivalente sont majorées, entraînant un stress plus fort pour l'organisme humain,<br />

spécialement chez les personnes âgées ou malades.<br />

En ce qui concerne la base des valeurs du °TEE, on a délimité les « bains d'air » d'après<br />

Mihalkov (1961) cité par Baibakova (1964). Du point de vue thermique, la gamme s'étend du<br />

froid (1-8°TEE) à la très forte chaleur (> 27°TEE). Du point de vue hygrométrique, on passe de<br />

la sécheresse (humidité relative < 55%) à la forte humidité (> 86%). Enfin, référence faite à la<br />

vitesse du vent, les ambiances vont de statiques (situations de calme atmosphérique) à<br />

fortement dynamiques (vent > 4 m/s). L'héliothérapie et l'hydrothérapie ne sont envisageables<br />

que dans le cas où la température effective-équivalente dépasse la limite de la fraîcheur<br />

(17°TEE).<br />

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