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Actes - Climato.be

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Les risques liés au temps et au climat<br />

2004 Résidus (°C)<br />

2005<br />

2004<br />

0,10<br />

5.0<br />

2.5<br />

0.0<br />

-2.5<br />

-6 -4 -2 0 2 4 6<br />

Résidus (°C)<br />

2005<br />

0,05<br />

0,00<br />

0,10<br />

0,05<br />

-8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8<br />

Résidus (°C)<br />

0,00<br />

Figure 3 – Cartographie et distribution des résidus sur RGL1 pour les années 2004 et 2005.<br />

3.3. Limites et développements souhaitables du modèle de reconstruction de la Tss<br />

Les résidus observés sur RGL1 en 2004 peuvent être attribués à une calibration inadéquate du<br />

modèle, plus adapté à reproduire les Tss à l’échelle du massif, et à sa simplicité qui ne prend<br />

pas en compte la réalité physique des paramètres du bilan énergétique en surface et leur<br />

variabilité spatiale. Le suivi des températures dans le premier mètre de la couche superficielle<br />

du glacier rocheux devrait à terme permettre de quantifier le déficit thermique réel que<br />

provoque l’air présent dans les porosités.<br />

A l’échelle du massif, cette quantification précise semble moins cruciale pour déterminer la<br />

Tss que l’estimation de la radiation solaire et l’appréciation du contexte géodynamique propre<br />

à chaque glacier rocheux. La validation du modèle passe en outre par des mesures de<br />

température étendues à l’interface sol/neige durant l’équilibre thermique hivernal sur un grand<br />

nombre de site d’altitude, d’exposition et de contexte géomorphologique variés. La réalisation<br />

de ces mesures est toutefois soumise à des contraintes nivo-météorologiques qui pour l’instant<br />

n’ont pas permis le démarrage des campagnes de terrain.<br />

Conclusion<br />

Sur le massif du Com<strong>be</strong>ynot, l’isotherme -2°C est positionnée à 2900 m, ce qui la place en<br />

moyenne 300 m au dessus du front des glaciers rocheux présents sur ses versants. Cet écart<br />

entre la température du sol et celle de l’air peut s’expliquer, entre autres, par le déficit<br />

thermique que provoquent les dépôts grossiers, le tout étant également modulé par la quantité<br />

de rayonnement solaire reçu. Par un modèle formalisant une relation simple entre ces<br />

différents paramètres, la température du sol durant l’équilibre thermique hivernal peut être<br />

reconstruite en l’ajustant à des conditions thermiques mesurées ou hypothétiques à la racine<br />

des glaciers rocheux actifs du massif. Les résultats montrent que les fronts des glaciers<br />

rocheux, stationnant en moyenne à 2600 m, ont des températures de surface proches de -2°C,<br />

en accord avec la présence de pergélisol. La radiation solaire serait ainsi à l’origine de<br />

contrastes thermiques de l’ordre de 2,4°C en moyenne sur le massif, alors que le déficit lié<br />

aux formations superficielles poreuses se monterait à -3,8°C. Toutefois, cette démarche ne<br />

prend pas en compte certains paramètres importants, tels que le contexte lithologique local, la<br />

configuration topographique, la dynamique des glaciers rocheux, l’histoire climatique durant<br />

l’Holocène ou encore la variabilité spatiale et temporelle du manteau neigeux. L’analyse des<br />

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