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Actes - Climato.be

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XIX e Colloque de l’Association Internationale de <strong>Climato</strong>logie<br />

Chine. Il fait de même pour différentes espèces animales (papillons, saumons, gibier d’eau,<br />

lemming arctique et espèces en danger de différentes régions) enfin s’intéresse aux zones<br />

côtières et humides (côte méditerranéenne, côte baltique, mangroves). On trouvera les figures<br />

dans Juvanon du Vachat (2006) et les références précises de ces études dans Hare (2003) ou<br />

Schellnhu<strong>be</strong>r (2006). On n’obtient pratiquement pas d’effet en dessous de 1°C, un certain<br />

impact entre 1 et 2°C, cette limite pouvant aller jusqu’à 3°C et de sérieux problèmes en<br />

général au-delà de 3°C. C’est en partie de ce genre d’études que vient l’objectif de l’Union<br />

européenne de limitation à 2°C de réchauffement maximum à partir de l’ère pré-industrielle.<br />

2. L’Adaptation dans la Convention Climat : de Rio (1992)<br />

à Buenos-Aires (2004)<br />

Rappelons tout d’abord l’Article 2 de la Convention Climat qui précise que l’objectif ultime<br />

de la Convention est de « stabiliser les concentrations de GES dans l’atmosphère à un niveau<br />

qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique. Il conviendra<br />

d’atteindre ce niveau dans un délai suffisant pour que les écosystèmes puissent s’adapter<br />

naturellement aux CC, que la production alimentaire ne soit pas menacée et que le<br />

développement économique puisse se poursuivre de manière durable. » Voici donc comment<br />

se présente le concept d’adaptation dans la Convention Climat. Pour simplifier disons que les<br />

différentes conférences des parties (COP) qui ont suivi Rio se sont davantage intéressées à la<br />

réduction des émissions jusqu’à Kyoto (COP 5, 1997) qui constitue un traité international en la<br />

matière. Pour l’adaptation qui a un caractère plus local, il n’existe pas de traité analogue et<br />

l’on fait appel aux initiatives de chaque pays. Cependant, petit à petit ce sujet a pris de<br />

l’importance du fait que les pays en développement (Afrique, par exemple) observaient les<br />

conséquences des CC (intervention à La Haye en nov. 2000), ce qui a conduit à des<br />

engagements financiers de la Convention (Bonn juillet 2001, création du fonds d’adaptation).<br />

On doit souligner en même temps que cette préoccupation était aussi partagée par les pays du<br />

Nord également touchés dans une certaine mesure (ex. canicule 2003 en France et la<br />

catastrophe sanitaire sans précédent depuis la guerre !). C’est d’ailleurs à cette époque, en<br />

2001 que l’ONERC apparaît dans le dispositif français. On notera enfin au niveau de la<br />

Convention Climat un tournant en 2004 à Buenos-Aires où s’est tenue la 10 e Conférence des<br />

Parties (COP10) qui s’est engagée dans un programme de travail de 5 ans sur l’Adaptation, qui<br />

devient un enjeu majeur des négociations. Une session plénière a eu lieu sur ce thème, ainsi<br />

qu’un évènement parallèle, tous deux riches en informations et débats. O. Pilifosova a<br />

présenté à cette occasion le Compendium sur l’Adaptation développé par le secrétariat (cf. le<br />

site de la Convention Climat, www.unfccc.int), qui concrétise un travail de 2 à 3 ans avec des<br />

experts, et qui représente un effort d’exhaustivité pour s’appliquer à différents secteurs<br />

économiques, en plus d’une méthodologie !<br />

Lors de cette conférence à Buenos-Aires on a vu une évolution du concept d’adaptation qui de<br />

général (« top-down ») en vient à une méthode pratique, locale qui ne comporte pas forcément<br />

de facteur climatique sur lequel on agit pour réaliser l’adaptation (R. Klein, 2004).<br />

On peut noter aussi une activité de recherche importante sur la modélisation climatique,<br />

l’évaluation des impacts et l’étude des évènements extrêmes, dans le cadre du 6 e PCRD de la<br />

Commission Européenne (programmes PRUDENCE et ENSEMBLES). Il s’agit là de travaux à<br />

partir de modélisation dynamique ou statistique (progr. STARDEX) qui permet aussi la<br />

compréhension et la gestion de l’incertitude, en particulier au niveau régional et également<br />

l’étude des extrêmes climatiques. L’intégration de décideurs dans ces programmes paraît<br />

importante pour la gestion des conséquences et donne lieu à des forums de discussion (progr.<br />

MICE) ou à des présentations originales (Atlas de cartes d’impacts informatisés, progr.<br />

ATEAM). En même temps l’Agence Européenne de l’Environnement fait paraître le rapport<br />

sur les impacts du CC en Europe, où elle met en évidence l’évolution du climat lors des<br />

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