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Actes - Climato.be

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XIX e Colloque de l’Association Internationale de <strong>Climato</strong>logie<br />

plus froids au sommet et des mers plus chaudes, la pression à l’intérieur des cyclones pourrait<br />

baisser et animer des vents plus violents lors des phases de faible cisaillement vertical du vent<br />

(figure 1).<br />

T O (°C)<br />

Source : adaptée d’Emanuel (1988).<br />

C D (°C)<br />

Figure 1 – La pression minimale potentielle au centre des cyclones en fonction<br />

de la température de l’océan (TO) et de celle de la couche divergente (CD)<br />

dans la troposphère supérieure.<br />

En effet, pour Emanuel (1988), dans un environnement troposphérique idéal dépourvu de tout<br />

cisaillement vertical du vent, l’intensité maximale potentielle d’un cyclone tropical dépend de<br />

la température de la mer et de celle de la couche divergente qui se trouve au sommet de ce<br />

dernier. Les cyclones avec les pressions les plus basses estimées ou mesurées par<br />

reconnaissances aériennes étaient ceux qui se déplaçaient sur un océan chaud et qui avaient<br />

les sommets les plus froids. Par exemple, deux super typhons du Pacifique Nord-Ouest,<br />

Angela (novembre 1995) et Gay (novembre 1992) qui avaient des sommets à -87°C et qui<br />

évoluaient sur un océan à 29°C-29.5°C, ont probablement battu le record de pression du super<br />

typhon Tip (870 hPa observés par un avion le 12 octobre 1979) d’après l’imagerie satellitaire<br />

(fin des reconnaissances aériennes en août 1987 dans le Pacifique Nord-Ouest) avec des<br />

minima de l’ordre de 855 hPa à 865 hPa (Hoarau et al., 2004). Mais il n’est pas encore<br />

possible de faire le lien entre ce type d’évènements extrêmes et le réchauffement climatique.<br />

Conclusion<br />

Les bases de données actuelles de tous les bassins cycloniques du glo<strong>be</strong>, à l’exception peut<br />

être de l’Atlantique Nord, ne sont pas homogènes et suffisamment précises pour donner une<br />

tendance réelle et fiable d’évènements extrêmes comme les cyclones tropicaux de catégorie 4<br />

et 5 de la classification de Saffir-Simpson. Une réanalyse partielle des bases de données sur la<br />

période 1975-1989 montre une sous-estimation de l’intensité des cyclones tropicaux. En effet,<br />

il faudrait ajouter au moins 46 cas supplémentaires aux 171 phénomènes de catégorie 4 et 5<br />

répertoriés par les centres cycloniques officiels du glo<strong>be</strong>, et on aboutirait à une moyenne<br />

annuelle de 15 cyclones entre 1975 et 1989 au lieu du nombre de 10 avancé par Webster et al.<br />

(2005). La moyenne annuelle de 18 systèmes de catégorie 4 et 5 observés ne correspondrait<br />

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