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Actes - Climato.be

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XIX e Colloque de l’Association Internationale de <strong>Climato</strong>logie<br />

Première étape (prétraitement des données) : D’une part, les valeurs manquantes ont été<br />

détectées et remplacées par des moyennes. Celles-ci sont très rares et ne dépassent pas 0.06% de<br />

l’effectif initial quel que soit la série. D’autre part, les enregistrements quotidiens et tri-horaires<br />

sont utilisés pour le calcul des moyennes annuelles des températures extrêmes et du vent. Enfin,<br />

pour détecter les ruptures statistiques nous avons appliqué des tests d’homogénéité interne :<br />

plusieurs tests ont été utilisés tels que la méthode bayésienne, la statistiques U de Buishand, la<br />

méthode de segmentation de Hu<strong>be</strong>rt ou encore le test de Pettitt (Bigot et al, 2002). Ce long<br />

travail a été réalisé car les séries d'observations pourraient être affectées par des changements<br />

d'instrumentation, de déplacement de station, des changements environnementaux (croissance<br />

urbaine) ou des modifications des méthodes d’observation. De même, pour détecter les<br />

inhomogénéités possibles nous avons analysé les métadonnées de la station.<br />

Deuxième étape (Traitement) : Plusieurs méthodes statistiques sont appliquées afin de mettre<br />

en évidence la variabilité interannuelle des paramètres étudiés :<br />

! Les statistiques descriptives: moyenne, fréquence, anomalie et coefficient de variation<br />

(CV) du vent et des températures extrêmes annuelles et mensuelles sont calculées.<br />

! Les statistiques multivariées sont appliquées pour récapituler les données et pour<br />

réduire le nombre de variables à évaluer. L'Analyse en Composantes principales<br />

(ACP) est employée pour déterminer les corrélations existantes entre les températures,<br />

la direction et la vitesse du vent et les indices d’oscillation atmosphérique ainsi que<br />

pour identifier les tendances des températures et leur variabilité annuelle. Enfin, pour<br />

classer les saisons et discerner leurs limites selon les températures minimales et<br />

maximales, nous employons la classification ascendante hiérarchique (CAH). Les<br />

douze mois sont divisés en périodes de 5 jours consécutifs (6 jours pour la dernière<br />

période des mois de 31 jours et 4 ou 3 jours pour celle de février). Chaque année est<br />

alors divisée en 72 périodes de 5 jours. La moyenne des températures maximales et<br />

minimales de chacune de ces périodes est calculée pour chaque année. La<br />

classification de ces périodes a permis de dégager 3 saisons, une chaude, une autre<br />

froide et une dernière qualifiée d’intermédiaire.<br />

2. Résultats<br />

Nous étudions la variabilité interannuelle du vent et des températures extrêmes à différentes<br />

échelles temporelles : annuelles, saisonnières et mensuelles.<br />

2.1. Variabilité du vent<br />

Deux paramètres sont étudiés: la vitesse et la direction des flux<br />

2.1.1. Variabilité de la vitesse du vent<br />

La vitesse moyenne du vent à Sfax, calculée à la base des enregistrements du vent tri-horaire<br />

moyen pour la période 1970-2002, est de 3,3 m/s. Elle est relativement faible mais elle se<br />

caractérise par une variabilité interannuelle importante comme la montre la figure 1. Une<br />

hausse de 0.7 m/s entre 1970 et 2002, est observée ; elle est peut être liée aux changements de<br />

la circulation atmosphérique à l’échelle régionale, d’autant plus que le milieu environnant<br />

immédiat de la station de mesure et les conditions de mesures (hauteur de l’anémomètre et<br />

exposition) n’ont pas changé sur toute la période. D’après les tests d’homogénéité (cf.1), la<br />

rupture majeure se trouve au milieu des années 1980 (1984, 1985 et 1986). Rappelons que les<br />

modifications des champs barométriques au bassin Méditerranéen sont exprimées par l’indice<br />

OM reflétant le gradient de pression entre la partie Ouest et Est (Conte et al, 1989). Ce<br />

gradient est devenu plus creusé depuis 1981 en raison de l’augmentation de la pression<br />

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