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Actes - Climato.be

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XIX e Colloque de l’Association Internationale de <strong>Climato</strong>logie<br />

On constate que la PMP est en moyenne 2.1 fois supérieure à la précipitation extrapolée à<br />

500 ans. Un contrôle par les cour<strong>be</strong>s IDF montre qu’effectivement, le rapport des<br />

précipitations de période de retour supérieure à 10'000 ans et des précipitations cincentennales<br />

est d’environ 2, ce qui confirme l’estimation faite à l’aide du calcul de probabilité. Ce rapport<br />

est légèrement supérieur à 2 au niveau des sommets et légèrement inférieur à 2 sur le plateau<br />

et dans certaines vallées.<br />

2. Détermination des crues extrêmes PMF<br />

Lorsque les valeurs de PMP sont utilisées pour le dimensionnement d’un ouvrage hydraulique,<br />

la notion de durée associée à la valeur de PMP prend une importance particulière. Il a en effet<br />

été démontré, dans le cadre du projet CRUEX, que les précipitations extrêmes déterminantes<br />

pour la crue critique dépendent du type d’ouvrage et sont associées à une durée critique<br />

(CRUEX, 1994).<br />

Une fois la PMP répartie sur la surface d’un bassin versant, un modèle de routage est utilisé.<br />

Des modèles simplifiés permettent aussi de définir trois durées ou temps caractéristiques de la<br />

crue. Il s’agit du temps de concentration, du temps de pointe et du temps de récession. Le<br />

temps de concentration est le temps que mettent les écoulements pour atteindre le lac à partir<br />

du début de la pluie. Le temps de pointe est le temps nécessaire pour que le débit à l’entrée du<br />

lac atteigne sa valeur maximale et le temps de récession est le temps que met le terrain pour<br />

s’essuyer et que le débit soit devenu insignifiant.<br />

Lors de l’établissement de la carte des valeurs extrêmes de précipitation, c’est la plus grande<br />

valeur des précipitations calculées à chaque point de la grille qui est retenue. A ce stade il n’y<br />

a donc plus unicité entre la valeur de la précipitation et la structure de calcul. Il est possible<br />

que deux points voisins soient associés à des structures de pluie très différentes. D’autre part,<br />

pour le dimensionnement d’un ouvrage, il s’agit de trouver le cas le plus défavorable qui, du<br />

point de vue de la séquence temporelle peut être très différente de celle calculée par le<br />

modèle.<br />

Les simulations effectuées ont montré qu’une même intensité pouvait être obtenue avec des<br />

conditions de bords dont la série temporelle pouvait être différente. Dans ce cas, il existe donc<br />

une infinité de structures qui produisent la même PMP, mais conduisent à des PMF différentes.<br />

La conséquence de ce constat est que l’on est en droit de rechercher la structure la plus<br />

défavorable pour le dimensionnement d’un ouvrage particulier.<br />

Dans le cadre du projet PMP 2005, les bassins versants suisses de List et de Arnensee ont été<br />

traités sur la base des nouvelles cartes PMP. La méthodologie utilisée avait déjà été définie<br />

dans le cadre du projet CRUEX, pour les études des barrages de Mattmark, Mauvoisin et<br />

Grimsel en Suisse, Krasnodar en Russie, et Deriner en Turquie. La même démarche avait<br />

permis de simuler les événements de crues extrêmes des 24 et 25 Septembre 1993 de Brig<br />

dans le Haut Valais, du 24 Août 1987 dans la vallée de la Reuss, et les crues d’Août 2005<br />

dans l’O<strong>be</strong>rland <strong>be</strong>rnois.<br />

Conclusion<br />

Les cartes PMP ont été réalisées en 2005 sur la base d’une topographie de résolution de 2 km<br />

pour les durées 1h00, 3h00, 6h00, 9h00, 12h00 et 24h00. Elles ont été examinées et<br />

comparées aux mesures de précipitations extrêmes faites dans un réseau de 300 stations en<br />

Suisse, sur une période de 70 ans, et extrapolées à 500 ans. La représentativité est très bonne,<br />

l’ensemble des caractéristiques des précipitations en Suisse est reproduit. Ceci est d’autant<br />

plus remarquable que les seuls paramètres d’ajustement du modèle sont les conditions de<br />

bord. Il n’existe pas, avec ce type de modélisation de possibilité de produire des précipitations<br />

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