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Actes - Climato.be

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XIX e Colloque de l’Association Internationale de <strong>Climato</strong>logie<br />

ailleurs entrepris une étude détaillée de l’évolution des températures depuis 1950 dans les<br />

DOM-TOM. Sur la période 1976-2003, le réchauffement moyen est partout de l’ordre de 0,9°C,<br />

hormis pour la Réunion où il est plus faible.<br />

La totalité des glaciers de montagne en France sont en recul important, directement<br />

attribuable à l’augmentation de température. Les rythmes naturels sont déjà fortement<br />

modifiés. Par exemple, il est constaté que les dates de vendanges ont avancé de près de trois<br />

semaines en 50 ans. La croissance des peuplements forestiers a également augmenté de 30%<br />

en un siècle. Nombre de déplacements vers le nord de certaines espèces animales ont<br />

également été observés, y compris dans les océans. Enfin on n’observe pas d’augmentation de<br />

la fréquence des tempêtes en Métropole, ni de celle des cyclones tropicaux dans les DOM-<br />

TOM. Ce qui ne l’exclut pas pour autant à l’avenir.<br />

3.3. Incidences prévues<br />

Le réchauffement provoquerait le recul du manteau neigeux dans les Alpes et les Pyrénées,<br />

avec des conséquences socio-économiques importantes, comme la diminution des activités<br />

touristiques liées aux loisirs de la neige. L'accélération de la fonte des neiges et glaciers au<br />

printemps augmenterait les risques d'avalanches et de glissements de terrain en montagne et<br />

de crues intenses dans les vallées du Rhône et de la Garonne.<br />

L'intensification du cycle hydrologique augmenterait le risque d'inondations en hiver et au<br />

printemps. Ces perturbations s’accompagneront sans doute dans certaines configurations de<br />

crues plus fréquentes et plus intenses (cf. Somme 2001). Les phénomènes de crues récentes<br />

ont d’ores et déjà conduit à renforcer la coordination entre les services de Météo-France et<br />

ceux d’annonce des crues pour mieux cerner la prévision des phénomènes (création du<br />

SCHAPI). Les schémas d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE), lorsqu’ils existent,<br />

devront tenir compte de cette « nouvelle donne climatique » pour préserver cette ressource.<br />

La question de la santé suite à l’épisode caniculaire de 2003 a mis en évidence une lacune<br />

dans la gestion d’une crise sanitaire majeure (Ménard, 2006). Outre ses effets directs sur la<br />

santé de la population, la canicule de l’été 2003 a mis en évidence la sensibilité des systèmes<br />

techniques (production et distribution d’électricité, transports, télécommunications,…) aux<br />

événements extrêmes dès que certains seuils sont franchis.<br />

L’adaptation du secteur agricole et forestier est largement traitée par ailleurs (Seguin, 2003).<br />

On note une adaptation assez naturelle dans la mesure où ce secteur suit l’évolution de la<br />

nature, sauf si celle-ci est trop brutale (cf. les colloques sur les forêts suite à la canicule 2003).<br />

3.4. Scénarios sur la France<br />

En conclusion, on présente les scénarios climatiques sur la France (programme IMFREX sur les<br />

évènements extrêmes du Ministère de l’écologie). Ils sont obtenus par simulations numériques<br />

des deux modèles français (IPSL et Météo-France) en tenant compte des scénarios socioéconomiques<br />

régionaux A2 (économique) et B2 (environnemental).<br />

Suivant le scénario B2, l’augmentation de température moyenne en France serait de l’ordre de<br />

2,5°C plus chaude sur la période 2070-2099 par rapport à la période 1960-1989 (référence).<br />

Le réchauffement serait plus important en été qu’en hiver. Les précipitations seraient un peu<br />

plus importantes en hiver, mais seraient nettement diminuées en été. Sur l’ensemble de<br />

l’année les précipitations diminueraient, mais de quelques pour cent seulement.<br />

Suivant le scénario A2, les changements climatiques seraient nettement plus marqués. Le<br />

réchauffement serait en moyenne annuelle plus important de 1°C que pour le scénario B2,<br />

cette différence étant plus marquée en été qu’en hiver. Les précipitations seraient un peu plus<br />

fortement augmentées en hiver, mais surtout plus fortement diminuées en été.<br />

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