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Actes - Climato.be

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Les risques liés au temps et au climat<br />

paramètres identiques (ces derniers, intégrés ou estimés par SIG, doivent à la fois inclure les<br />

particularités globales, régionales et locales du climat). Parmi eux, on citera l’altitude, la<br />

valeur de la pente, son orientation, la radiation solaire potentielle, ou encore d’autres variables<br />

descriptives du relief à échelle locale. L’usage des systèmes d’information géographique<br />

permet ainsi la création de facteurs explicatifs liés au relief, le stockage puis le traitement des<br />

données : ils sont donc particulièrement utiles dans ce type d’approche climatologique. Les<br />

variables établies, dites indépendantes, sont incluses dans un modèle de régression multiple<br />

pas à pas ; les résidus à ce modèle sont conservés, interpolés par krigeage et superposés à la<br />

première estimation (« residual kriging »).<br />

L’application des modèles précédemment déterminés permet la reconstitution de champs<br />

thermiques, présentés par cartographie. La validité des résultats estimés est ensuite discutée, à<br />

partir des cartes obtenues et des indices statistiques calculés : elle dépend de la saison, du type<br />

de situation atmosphérique ou encore de la température considérée (moyenne ou instantanée).<br />

La modélisation est d’autant plus aisée que l’on travaille à petite échelle temporelle<br />

(moyennes annuelles, par exemple) et sur des situations atmosphériques perturbées (qui<br />

entraînent un brassage de l’air et des gradients thermiques plus constants).<br />

3. Exemples d’applications<br />

Une cartographie locale des températures rend possible l’étude de phénomènes climatiques à<br />

échelle fine. Deux exemples d’application sont ainsi proposés, mettant en évidence les fortes<br />

fluctuations thermiques existant, en relief très contrasté, sur des distances particulièrement<br />

réduites. La première illustration (Figure 3) concerne l’évaluation et la cartographie du<br />

nombre de jours de gel à l’échelle d’un massif ou d’une vallée, la seconde présente, grâce à<br />

l’application d’un modèle de réchauffement climatique médian du GIEC (Groupe d’Experts<br />

Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat), l’évolution de l’isotherme zéro degré à<br />

l’échéance 2100. La figure 3 propose le nombre de jours de gel pour le mois de décembre<br />

1995 sur le massif de l’Oisans. La haute montagne apparaît soumise au gel sans interruption<br />

durant tout le mois (31 jours avec gel), quand les altitudes plus modérées connaissent environ<br />

un jour sur deux des températures négatives. Notons que les fonds de vallées, à toutes<br />

altitudes, connaissent un nombre de jours de gel supérieur aux versants qui leur sont<br />

juxtaposés, à cause des nombreuses inversions thermiques hivernales.<br />

Figure 3 – Nombre de jours avec gel en décembre 1995. A l’ouest, la vallée de Bourg d’Oisans (Isère)<br />

Au centre-est, la Meije et la barre des Ecrins. A l’extrême sud-est, la vallée de la Durance<br />

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