Annibal
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1° Les quatre vases gaditains ou apollinaires, cylindres d'argent sur lesquels sont<br />
gravés les noms et distances des stations successives de Gadès à Rome. Ces<br />
vases datent du Ier ou IIe siècle de notre ère1 ;<br />
2° L'itinéraire d'Antonin, compilation de date et d’origine incertaines, mais qui ne<br />
paraît pas avoir été faite avant le IVe siècle, nous est connu par des manuscrits<br />
postérieurs au VIIe. Il contient les principales routes de l’empire romain<br />
présentées de la même manière que sur les vases gaditains : une liste de<br />
stations, et en face de chacune d'elles la distance depuis la précédente, donnée<br />
en milles pour la partie qui nous intéresse. Le trajet d'Espagne en Gaule figure à<br />
deux reprises sur l'itinéraire d'Antonin ; une fois pour la route de Gap à Léon, et<br />
une seconde fois pour celle d'Arles à Tarragone. Les stations nommées sur ces<br />
deux itinéraires ne sont pas toutes les mêmes ;<br />
3° L'itinéraire hiérosolymitain, donnant la route de Bordeaux à Jérusalem, date<br />
de l'an 333 après J.-C. Nous n'en parlerons pas davantage, car il ne fait quo<br />
confirmer ce que nous savons déjà de la section Narbonne-Nîmes, la mieux<br />
connue de toute la voie domitienne ;<br />
4° La table de Peutinger est une carte routière de l'empire romain, dont on ne<br />
possède qu'une copie datant du XIIIe siècle. Les noms et les distances se suivent<br />
sur chaque route, par exemple :<br />
Illiberre VII Ruscione VI Narbone XVI Beteris, etc.<br />
Tous ces documents, et même les vases gaditains, présentent d'assez<br />
nombreuses erreurs et se contredisent sur certains points. De plus, ils ne<br />
donnent pas tous les mêmes stations. Nous avons intérêt, pour serrer de plus<br />
près le tracé de la voie domitienne, à identifier toutes les stations contenues<br />
dans les divers itinéraires, et à déterminer aussi exactement que possible les<br />
distances de l'une à l’autre. Le moyen le plus simple est de réunir les différentes<br />
listes en un tableau unique. Nous ne rappellerons pas ici, pour l'itinéraire<br />
d'Antonin, les variantes présentées par les divers manuscrits, car elles offrent<br />
peu d'intérêt. On les trouvera dans E. Desjardins, t. IV, p. 64 et 65. Nous<br />
adoptons aussi pour les noms des différentes stations, sans citer de variantes, la<br />
leçon qui a prévalu2.<br />
1 Voir la preuve de cette assertion dans E. Desjardins, t. IV, p. 11.<br />
2 Rappelons toutefois que la station située au pied des Pyrénées, sur le versant français,<br />
près des bains du Boulou, est appelée Ad Centuriones dans l'Itinéraire d'Antonin, et Ad<br />
Centenarium sur la Table de Peutinger, sans que rien décide en faveur de l'une ou de<br />
l'autre appellation.