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Annibal

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Après avoir quitté la ville, <strong>Annibal</strong>, dit l'historien romain, marcha tranquillement<br />

trois jours, pendant lesquels il fit beaucoup de chemin. C’est le quatrième jour<br />

que les ambassadeurs gaulois se présentent à lui.<br />

Nous croyons donc pouvoir présenter comme la plus probable la chronologie<br />

suivante, mais sous toutes réserves :<br />

1er jour Entrée dans les Alpes ; combat contre les Allobroges<br />

; pillage de leur ville ;<br />

2e — Séjour dans la ville des Allobroges ;<br />

3e —<br />

4e — Marche assez rapide et sans incident ;<br />

5e —<br />

6e — Arrivée des ambassadeurs gaulois ; marche ;<br />

7e — Marche ;<br />

8e — Combat ;<br />

9e — Marche jusqu'au col.<br />

Il y a 70 à 75 kilomètres de Grenoble à Aiguebelle par la rive gauche de l'Isère,<br />

en passant à la Rochette et Chamoux. C'est là, sans doute, ce que l'historien<br />

appelle trois grandes marches, par comparaison avec celles du début.<br />

Les ambassadeurs médulles abordent <strong>Annibal</strong> le soir du cinquième jour ou le<br />

matin du sixième jour, à Chamousset ou à Aiguebelle, c'est-à-dire au moment où<br />

il sort du territoire Allobroge pour entrer chez les Médulles.<br />

Le sixième et le septième jour, les Médulles guident l'armée. On campe peut-être<br />

à la Chapelle, puis à Saint-Jean-de-Maurienne, faisant encore 33 kilomètres en<br />

deux jours, soit 16 à 17 kilomètres par jour.<br />

Jusqu'auprès de Saint-Michel, la vallée est large et facile ; de loin en loin elle se<br />

resserre pendant 500 ou 1000 mètres, mais les montagnes qui se rapprochent<br />

ainsi n'ont rien de difficile, et il n'y avait pas là de position où les Médulles<br />

pussent arrêter une armée de 40.000 hommes. Il est probable, d'ailleurs, que<br />

cette nation se sentait trop faible pour un tel adversaire, et qu'elle avait invoqué<br />

le secours des Centrons et des Caturiges, comme elle le fit plus tard pour<br />

combattre César. Les Caturiges devaient arriver par le Galibier, les Centrons par<br />

le col des Encombres, et c'est vers Saint-Michel que les trois hordes devaient agir<br />

ensemble. Tous les commentateurs sont d'accord sur ce point, mais c'est bien<br />

souvent pour le premier combat, et non pour le second, qu'ils donnent ces<br />

explications.<br />

Le colonel Perrin juge la vallée de l'Arc si difficile à parcourir, qu'il ne veut pas<br />

admettre qu'<strong>Annibal</strong> en ait suivi le fond. Entre Chamoux et Aiguebelle, où le<br />

chemin de la vallée a existé de tout temps, et passait seulement pour impropre<br />

aux charrois de l'artillerie1, il fait passer les Carthaginois au col de Montandry, à<br />

1.320 mètres d’altitude (Chamoux est à 320 mètres). Plus loin, il remonte sur le<br />

plateau de Corbière, où il veut placer la ville allobroge. Nous doutons qu'il y ait<br />

jamais eu là de quoi ravitailler 40.000 hommes pour trois jours. Plus loin, nous<br />

remontons la rive gauche du ru de Saint-Pierre jusqu'à 1400 mètres d'altitude,<br />

1 C'est une situation identique à celle du bec de l'Échaillon.

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