Points saillants de la recherche canadienne sur les bovins laitiers ...

Alimentation
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Teneur en acide ruménique du lait plus élevée chez les
vaches mises au pâturage que chez les animaux élevés en
zéro-pâturage ou nourris à l’ensilage d’herbe
Journal of Dairy Science, août 2009, Volume 92, Nombre 8, pages 3874-3893
Corresponding Author
Kennelly, J.J.
University of Alberta
Collaborators
Mohammed, R.
University of Alberta
Stanton, C.S.
Teagasc Moorpark
Kramer, J.K.G.
AAFC Food Research Program
Mee, J.F.
Teagasc Moorpark
Glimm, D.R.
University of Alberta
O’Donovan, M.
Teagasc Moorpark
Murphy, J.J.
Teagasc Moorpark
112 Points saillants de la recherche canadienne sur les bovins laitiers - 2009
L’acide ruménique (AR : C18:2 cis-9, trans-11) est l’un des acides
linoléiques conjugués (ALC) qui est présent dans la matière grasse du
lait et auquel ont été associés des effets bénéfiques sur la santé dans
des modèles animaux. L’AR provient de la biohydrogénation ruminale
et de l’isomérisation des acides linoléique (AL : C18:2) et linolénique
(ALN : C18:3). Ces conversions sont influencées par les concentrations
en AL et ALN des aliments, le pH du rumen et la vitesse de passage du
substrat dans le rumen. L’AR et l’acide vaccénique (AV : C18:1 trans-11)
– un autre produit de ces réactions – sont transportés vers la glande
mammaire où l’AV est transformé en AR par une enzyme, la désaturase.
Une étude précédente avait révélé que la concentration en AR du lait
était plus élevée chez les vaches mises au pâturage (GG) que chez celles
nourries avec de l’herbe (GF) ou de l’ensilage d’herbe (GS) provenant
de la même culture. La présente étude avait pour but de quantifier les
variables responsables de ces différences. Les vaches ont été réparties
entre l’une des trois méthodes d’alimentation utilisées durant l’étude
précédente précitée. Des différences significatives dans l’apport d’AL
et d’ALN ont été observées entre les trois méthodes d’alimentation
(GG : 433; GF : 327; GS : 164 g/j). Le pH du rumen a été le plus faible chez
les vaches GG (6,32), mais aucune différence n’a été relevée entre les
vaches GF (6,79) et GS (6,71). Les concentrations en AV dans le rumen,
le sang et le lait ont toutes été plus élevées chez les vaches GG, alors
que les valeurs ont été moyennes chez les vaches GF et qu’elles ont été
les plus faibles chez les vaches GS. Des fluctuations comparables ont
été observées dans les concentrations en AR du lait, ces fluctuations
étant imputables dans une proportion de 95 % aux concentrations en
AV du sang. Les auteurs concluent que l’apport d’AL et d’ALN influence
fortement la concentration en AR du lait, mais qu’il ne s’agit pas du seul
facteur déterminant.