Points saillants de la recherche canadienne sur les bovins laitiers ...

Alimentation
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Effet du taux de fibres alimentaires sur la concentration en
matière grasse du lait et le profil des acides gras chez les
vaches recevant des rations à faible teneur en acides gras
polyinsaturés
Journal of Dairy Science, mars 2009, Volume 92, Nombre 3, pages 1108-1116
Corresponding Author
McBride, B.W.
University of Guelph
Collaborators
Al Zahal, O.
University of Guelph
Or-Rashid, M.M.
University of Guelph
Greenwood, S.J.
Atlantic Veterinary College
Douglas, M.S.
University of Guelph
86 Points saillants de la recherche canadienne sur les bovins laitiers - 2009
Jusqu’à la fin des années 1990, on pensait généralement que la réduction
de la matière grasse du lait (RMGL) était due à la baisse du pH ruminal
causée par les rations alimentaires ayant une teneur insuffisante en
fibres efficaces et trop riches en amidon. Cependant, un résumé d’essais
destiné à prouver ce lien a conclu que le pH ruminal ne permettait
d’expliquer que 39 % des variations de RMGL observées. Par la suite,
une nouvelle théorie expliquant le rôle du pH ruminal dans la RMGL a
vu le jour : celle de la biohydrogénation. Selon cette théorie, le faible
pH ruminal ne fait que précipiter la RMGL lorsque la ration alimentaire
contient une quantité adéquate d’acides gras polyinsaturés (AGPI).
Un pH bas favorise la conversion de ces AGPI en acides linoléiques
conjugués (ACL), lesquels, en très faibles concentrations, peuvent
inhiber la synthèse de matière grasse par les glandes mammaires. La
présente étude visait à tester cette théorie en comparant la production
de matière grasse du lait chez des vaches nourries avec des rations
contenant une concentration en fibres efficaces élevée (FÉ) ou faible
(FF), ainsi qu’un faible taux similaire d’AGPI. Pendant quatre semaines
d’étude, on a observé chez les vaches ayant reçu le régime FF un pH
ruminal moyen beaucoup plus bas, ce pH restant inférieur à 5,6 pendant
357 min/jour en moyenne, contre 103 min/jour chez les vaches ayant
reçu le régime FÉ. Le régime n’a eu aucun effet sur la production de
lait, sur le rendement en composants du lait, ni sur leurs concentrations.
On a pu observer des variations minimes de concentration en certains
acides gras du lait entre les deux rations, mais aucune différence en ce
qui concerne les concentrations en ALC que l’on pensait responsables
de la réduction de la synthèse de matière grasse par les glandes
mammaires.