Points saillants de la recherche canadienne sur les bovins laitiers ...

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Alimentation
Translocation de lipopolysaccharides et inflammation
causées par un test de provocation d’acidose ruminale
chronique à base de grains
Journal of Dairy Science, mars 2009, Volume 92, Nombre 3, pages 1060-1070
Corresponding Author
Plaizier, J.C.
University of Manitoba
Collaborators
Khafipour, E.
University of Manitoba
Krause, D.O.
University of Manitoba
Des quantités substantielles de grains sont souvent servies aux vaches
laitières en lactation pour accroître la disponibilité énergétique
alimentaire et favoriser ainsi une forte production de lait. La majeure
partie de l’énergie que procurent les grains provient de l’amidon, lequel
est rapidement fermenté en acides gras volatils par la flore ruminale.
De plus, la consommation de grains stimule peu la mastication et la
rumination, de sorte que l’effet tampon de la sécrétion salivaire est
minime. Ces deux effets provoquent souvent une acidose ruminale
chronique (ARC), qui se caractérise par un faible pH du rumen et la
destruction des bactéries Gram négatif, ce qui entraîne la libération de
lipopolysaccharides (LPS), une composante de la membrane cellulaire
externe de ces bactéries. La présente étude avait pour principal objectif
de déterminer la quantité de LPS libérée dans le rumen qui passe dans
le sang. On a administré à des vaches une ration totale mélangée (RTM)
composée à moitié de fourrage et à moitié d’aliments concentrés
pendant six semaines. À la sixième semaine, on a remplacé 21 % de
la matière sèche de la RTM par des granules contenant du blé et de
l’orge en proportions égales afin de provoquer une ARC. L’apport de
grains a entraîné une réduction importante du pH ruminal quotidien
moyen, passant de 6,17 à 5,97, ainsi qu’une augmentation de la durée
quotidienne pendant laquelle le pH ruminal était inférieur à 5,6, passant
de 118 à 279 minutes par jour. La prise de MS, la production laitière et
la concentration de matière grasse du lait ont connu une importante
baisse, alors que le taux de protéines du lait a augmenté légèrement.
Le test de provocation a entraîné une augmentation de 380 % de la
concentration de LPS libre dans le liquide ruminal accompagnée d’un
décuplement de la concentration sanguine de LPS. On a observé une
augmentation des concentrations plasmatiques en protéines associées
à une inflammation, ce qui indique que le transfert de LPS produits dans
le rumen a provoqué une réaction inflammatoire systémique aiguë.
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