Points saillants de la recherche canadienne sur les bovins laitiers ...

Santé
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Les difficultés de la vaccination par voie muqueuse chez les
bovins
Veterinary Immunology and Immunopathology, mars 2009, Volume 128, Nombre 1-3, pages 192-198
Corresponding Author
Shewen, P.E.
University of Guelph
Collaborators
Carrasco-Medina, L.
University of Guelph
McBey, B.A.
University of Guelph
Hodgins, D.C.
University of Guelph
170 Points saillants de la recherche canadienne sur les bovins laitiers - 2009
Le terme muqueuse fait référence aux membranes qui tapissent les
voies respiratoires, intestinales et génito-urinaires. Comme la plupart
des pathogènes qui causent des infections chez les animaux colonisent
la muqueuse ou pénètrent dans l’organisme par ces membranes, le
but est de consolider la réponse immunitaire dans les muqueuses. La
réponse des anticorps et des cellules immunitaires, qui est provoquée
par l’exposition des muqueuses à des antigènes, diffère de celle induite
par l’immunisation systémique. À titre d’exemple, l’épithélium de la
muqueuse (cellules en surface) produit des anticorps de la famille des
IgA, tandis que la vaccination générale (p. ex., par voie intramusculaire
ou sous-cutanée) provoque principalement la production d’IgG. Cet
article examine les difficultés inhérentes à l’obtention d’une réponse
immunitaire satisfaisante dans la muqueuse après l’administration
de vaccins par voie orale ou naso-pharyngée. La voie orale pose
des problèmes chez les ruminants, car les antigènes non protégés
du vaccin peuvent être dégradés par la flore ruminale. Les auteurs
présentent toutefois l’exemple d’un antigène introduit par de la luzerne
génétiquement modifiée afin de profiter de l’activité de rumination.
Ceci déclencherait des réponses dans les amygdales, ce qui améliorerait
l’immunité respiratoire et intestinale avant la dégradation. Les vaccins
par voie muqueuse doivent être administrés en doses suffisantes pour
compenser les effets de la clairance et du mucus qui tapisse ces tissus.
Il faut aussi prévoir des mécanismes pour faciliter l’adhérence des
antigènes à l’épithélium de la muqueuse. Le développement de vaccins
propres à la muqueuse pose également d’autres problèmes qui ont
trait notamment à la difficulté d’en évaluer l’efficacité, car la production
d’anticorps est de courte durée, que le sérum contient peu d’IgA et
que les IgA dans le mucus disparaissent en l’absence d’une stimulation
antigénique continue.