Points saillants de la recherche canadienne sur les bovins laitiers ...

Bien-être animal
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Impact du méloxicam sur le stress post-opératoire associé à
l’écornage par cautérisation
Journal of Dairy Science, fevrier 2009, Volume 92, Nombre 2, pages 540-547
Corresponding Author
Millman, S.T.
University of Guelph
Collaborators
Heinrich, A.
University of Guelph
Duffield, T.F.
University of Guelph
Lissemore, K.D.
University of Guelph
Squires, E.J.
University of Guelph
30 Points saillants de la recherche canadienne sur les bovins laitiers - 2009
La cautérisation des cornillons (écornage) des jeunes veaux est une
pratique courante destinée à empêcher la croissance des cornes,
lesquelles représentent plus tard un risque de blessure pour les
animaux et les gens qui travaillent avec eux. La méthode recommandée
consiste à effectuer une anesthésie locale tronculaire du nerf cornual.
Toutefois, l’anesthésique n’a généralement qu’une action de deux
heures, alors qu’il semblerait que la cautérisation des cornes reste
douloureuse jusqu’à 24 heures. De précédentes études ont examiné
l’emploi d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) afin de prolonger
la durée d’atténuation de la douleur. À ces fins, le phénylbutazone et
le kétoprofène ont fait l’objet d’essais, mais aucun n’a permis d’obtenir
un effet antalgique suffisamment long. La présente étude a examiné le
méloxicam, un autre AINS dont la demi-vie dans le sang est beaucoup
plus longue, afin de vérifier s’il pourrait réduire le stress plus longtemps.
On a d’abord pseudo-écorné 60 génisses Holstein sevrées, entre six
et douze semaines d’âge, en appliquant un fer à cautériser électrique
non chauffé afin d’établir une réaction de référence. Le jour suivant,
on a administré un anesthésique local (lidocaïne) 10 minutes avant
l’écornage avec un fer chaud. La moitié des veaux ont également
reçu une dose de méloxicam en même temps; l’autre moitié (groupe
témoin) a reçu une dose de vecteur sans le médicament. Pendant 24
heures après le pseudo-écornage et l’écornage réel, on a enregistré
à intervalles réguliers les rythmes cardiaques et respiratoires et on a
prélevé des échantillons de sang afin de mesurer le cortisol sérique
(hormone du stress). Les veaux ayant reçu du méloxicam ont montré
des taux de cortisol inférieurs à ceux du groupe témoin jusqu’à six
heures après l’écornage, mais après 24 heures, cette différence avait
disparu. On a constaté des rythmes cardiaques et respiratoires plus
élevés dans le groupe témoin que dans le groupe traité au méloxicam,
ce qui indique que ce dernier est parvenu à réduire le stress associé à
l’écornage.