Goethe, Johann Wolfgang von (1749-1832). Faust ... - Musicontempo

114 FÀEST.
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FAUST.
Je les honore.
MARGUERITE.
Sans lesdésirer cependant. Il y a long-temps que tu n'es
allé à la messe, à confesse; crois-tu en Dieu ?
y FAUST.
Ma bien-aimée qui oserait dire Je crois en Dieu ?
Demande-le aux prêtres ouaux sages, et leur réponse semblera
être une railleri de la demande.
MARGUERITE»
Tu n'y crois donc pas ? 't
FAUST.
Sache mieux me comprendre, aimable créature qui
oserait le nommer etfaire cet acte de foi Je crois en lui?
Qui oserait sentir et s'exposer à dire Je ne crois pas en
lui? Celui qui contient tout, qui soutient tout, ne contient-il
pas, ne soutient-il pas toi, moi, et lui-même? Le
ciel ne se voûte-t41 pas là-haut ? La terre ne s'étend-elle
pas ici-bas, et les astres éternels ne s'élèvent-ils pas en
nous regardant amicalement? Mon œil ne voit-il pas tes
yeux? Tout n'entraîne-t-ii pas vers toi et ma tête et mon
cœur? Et ce qui m'y attire, n'est-ce pas un mystère éternel,
visible ou invisible?. Si grand qu'il soit, remplisen
ton Ame et si par ce sentiment tu es heureuse, nommele
comme tu voudras, bonheur cœur! amour 1Dieu l –
Moi, je n'ai pour cela aucun nom. Le sentiment est tout,
le nom n'est que bruit et famée qui nous voile l'éclat des
cieux.
MARGUERITE.
Tout cela est bel et bon ce que dit le prêtre y ressemble
assez, à quelques autres mots près.
FAUST.
Tousles cœurs, sous le soleil, le répètent en tous lieux,