Goethe, Johann Wolfgang von (1749-1832). Faust ... - Musicontempo

SCHILLER. 355
» Mon œil contemplait ton visage, mon oreille écoutait
ta céleste harmonie pardonné à mon esprit, qui, ébloui
de ton éclat, s'est tin instant détaché de la terre et m'en a
fait perdre ma part. »
« Que faire? dit le Dieu, je n'ai rien à te donner les
champs, les bois, lès villes, toutcela ne m'appartient plus
veux-tu partager le ciel avec moi? Tiens l'habiter, H te
sera toujours ouvert. »
LE COMTE DE HABSBOURG.
A Aix-la-Chapelle, au milieu de la salle antique du palais,
le roi Rodolphe, dans tout l'éclat de la puissance im-
périale', était assis au splendide banquet de son couronnement.
Le comte palatin ou Rhin servait les mets sur la
table; celui de Bohème versait le vin pétillant, et les sept
électeurs; fois que le chœur des étoiles qui tourne autour
du soleil, ^empressaient de remplir les devoirs de leur
charge auprès 8û maître de la terre.
Et la foule joyeuse du peuple encombrait les hautes galeries
ses cris d'allégresse Munissaientau bruit des clairons
car l'interrègne avait été long et sanglant, et un juge
venait d'être rendu au monde le ne frappait plus
aveuglément, et le faible, ami de la paix, n'aVait plus à
craindre tes vexations du puissant.
L'empereur saisit la coupe d'or et promenant autour
de lui des regards satisfaits « La fête est brillante, le festin
splendide, tout ici charme le cœur de votre souverain
cependant je n'aperçois point de troubadour qui vienne
émouvoir mon âme par des chants harmonieux, et par les
sublimes leçons delà poésie, tel a été mon plus vif plaisir