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Goethe, Johann Wolfgang von (1749-1832). Faust ... - Musicontempo

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SECONÏK^AUST. 169<br />

« La nature et l'esprit! s'écrie le chancelier; ce ne sont<br />

pas des mots à dire à des chrétiens C'est pour de telles paroles<br />

qu'on brûle les athées. La nature est le péché; l'es-<br />

prit est le diable en personne, et le doute est le produit<br />

de leur accouplement monstrueux 1. »<br />

Je reconnais bien là, dit Méphistophélès, votre savante<br />

circonspection. Ce que vous ne touchez pas, vous le<br />

croyez à mille lieues 1 Ce que vous ne chiffrez pas vous<br />

semble faux 1 Ce que vous ne sauriez peser n'a pour vous<br />

aucun poids Ce que vous ne pouvez monnayer vous paraît<br />

sans valeur.<br />

– Mais, dit l'empereur, à quoi bon tant de paroles? a<br />

nous manquons d'argent, trouvez-en. Méphistophélès promet<br />

encore une fois tous les trésors enfouis sous la terre, et<br />

est soutenu dans ses assertions par l'astrologue de la cour,<br />

qui offre l'aide de la divination et des charmes, pour<br />

trouver les mines inconnues et les trésors enfouis.<br />

Ces deux personnages s'accordent à faire un si brillant<br />

tableau de tes finances impériales à recouvrer sous la terre,<br />

que le souverain veut se mettre tout de suite en besogne<br />

et prendre en main la pioche et la pelle. L'astrologue fait<br />

observer que le carnaval va s'ouvrir, et qu'il convient de le<br />

passer dans la joie. Il suffit d'avoir foi dans l'avenir, et<br />

de faire un dernier étalage de luxe et d'abondance publique.<br />

» Apartir du mercredi des Cendres, dit l'empereur,<br />

nous commencerons donc nos nouveaux travaux. Jusque<br />

là, vi<strong>von</strong>s en gaieté. » Ici les fanfares résonnent, le<br />

conseil se sépare, et Méphistophélès rit à part soi de la<br />

façon dont il vient de jouer son rôle de fou.<br />

Ici commence un intermède bouffon et satyrique dont<br />

il est difficile de fixer les vagues allusions. Il ressemble<br />

en cela à celui de la première partie, intitulé Les noces<br />

d'Or d'Obéron et de Titania.<br />

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