Goethe, Johann Wolfgang von (1749-1832). Faust ... - Musicontempo

GOETHE. 331
foule immense! Oh I quel tumulte épouvantable? Fuyons
tous, fuyons bien loin! Là-haut flambe et mugit le
diable. et l'odeur infecte des sorciers se répand jusqu'à
nous
CHŒUR DES CHRÉTIENS.
Voyez, voyez, ces corps magiques! hommes-loups et
femmes-dragons. oh quel tumulte épouvantable! Lahaut
flambe et mugit le diable. etl'odeur dei sorciers se
répand jusqu'à nous 1
CHOEUR DES DRUIDES.
La flamme s'élance de la fumée. ainsi s'épure notre
culte Onpeut nous ravir nos vieux usages mais la lumière
divine, qui nous la ravira?.
LÉGENDE,
Au tempsque Notre-Seigneur habitait cemonde, pauvre
et inconnu, quelques jeunes gens s'attachèrent à lui, dont
un petit nombre seulement comprenait m» leçons; et il
aimait surtout à tenir sa cour en plein air ear, sous îé
regard desdeux on parle mieuxet plus librement. Alors
les plua sublime* instructions sortaient de sa bouehe divine
soua la formede paraboles et d'exemples et sa parole
changeait ainsi en temple le plus vulgaire marché.
Un jour, qu'il se dirigeait en te promenantvers une
petite ville avecun de ses disciples il vit briller quelque
chose sur le chemin c'était un fragment de fer à cheval.
Et il dit à saint Pierre
« Ramassedonc ce morceau de
fer. »Saint Pierre avait bien autre chose en sa tête, et tout
en marchant, il roulait certaines pensées, touchant la
manière de régir le monde, comme il arrive à chacun de