Goethe, Johann Wolfgang von (1749-1832). Faust ... - Musicontempo

SCHILLER. 351
plus qu'à sa nature, il se précipite parmi les marais tes
champs el les broussailles la même fureur s'empare dès
autres cheyàux; aucun cri, aucun frein ne peut les arrêter,
jusqu'à ce que la voiture, après mainteculbute, aille
enfin,au grand effroi desvoyageurs, s'arrêter toute brisée
au sommet d'un mont escarpé.
« Je ne m'y suis pas bien pris, dit maître Jean un peu
pensif, ce moyen-làne réussira jamais il faut réduire cet
animal furieux par la faim et par le travail. ? Nouvel essai.
Trois jours après déjà le beau Pégase n'est plus qu'une
ombré. « Je l'ai trouvé s'écrie notre nomme allons
qu'il tire la charrue avec te plus fort de mes boeufs.»
Aussitôt fait que dit sa charrue offre aux yeux l'attelage
risible d'un bœuf et d'un cheval ailé. Indigné, ce
dernier fait d'impuissans efforts pour reprendre son vol
superbe. Mais en vain son compagnon n'en va pas plus
vite, 'etle divin coursier est obligé de'se conformer à son
pas, jusqu'à ce qu'épuisé par une ,'¡i longue résistance la
a co qu
force abandonneses membres, et qn'accabléde fatigues, il
tombe et roule i terre.
« Méchant anima), crie maître Jean l'accablant d'injures
et de coups, ta irtf pas mêmebon pour labourer mon
champ 1 Mauditoit le fripon quit'a vendu à moi1» Tandis
que le fouet servait de conclusion à sa harangue, un
jeune hommevif èi de bonne humeur vient à passer sur
la route une lyre résonne dans ses mains, et parmi ses
cheveux blonds éclate nue bandelette d'or. « Que veux-tu
faire, dit-il, mon ami, d'un attelage aussi singulier? que
signifie cette union bizarre d'un bœuf avec un oiseau?
Veux-tu meconfier un instant ton cheval à l'essai, et tu
verras un beau prodige. »
le cheval est dételé, et le jeunehomme saute sur sa
croupe en souriant. Apeine Pégase reconnaît-il la main