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La conservation de la nature en Afrique centrale entre théorie et ...

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Partie 3Le contrôle <strong>de</strong>s espaces à <strong>en</strong>jeux <strong>de</strong> <strong>conservation</strong>IX. 2. Des espaces réticulés…tel-00508990, version 1 - 9 Aug 2010Les espaces périphériques à l’aire protégée sont souv<strong>en</strong>t dénommés « aires àexploitation vil<strong>la</strong>geoise » pour les cultures <strong>de</strong> subsistance ou l’agriculture <strong>de</strong> r<strong>en</strong>te,ou « aires <strong>de</strong> parcours » dans le cas <strong>de</strong> sociétés mobiles comme les chasseurscueilleursou les éleveurs transhumants. Au terme <strong>de</strong> notre analyse, nous avonschoisi pour notre part d’utiliser le terme générique d’ « espaces <strong>de</strong> vie ruraux », quiintègre <strong>la</strong> dim<strong>en</strong>sion systémique <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s d’exploitation du milieu <strong>nature</strong>l <strong>en</strong><strong>Afrique</strong> subsahari<strong>en</strong>ne <strong>et</strong> reste ouvert à différ<strong>en</strong>tes pratiques <strong>de</strong> mobilité. Cesespaces <strong>de</strong> vie ruraux peuv<strong>en</strong>t être qualifiés <strong>de</strong> « réticulés » 175 . En eff<strong>et</strong>, tant sur lep<strong>la</strong>n géographique qu’anthropologique, les zones d’exploitation <strong>de</strong>s ressources<strong>nature</strong>lles sont configurées <strong>en</strong> terme d’espaces réticulés plutôt qu’<strong>en</strong>zones conc<strong>en</strong>triques. C<strong>et</strong>te caractéristique est ess<strong>en</strong>tielle pour une délimitationfiable <strong>de</strong>s espaces <strong>de</strong> vie ruraux, qu’il s’agisse d’aires d’exploitation vil<strong>la</strong>geoise ou <strong>de</strong>parcours pastoraux, selon le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> mobilité <strong>de</strong>s acteurs au sein <strong>de</strong> leurs réseauxsociaux.C<strong>et</strong>te mobilité, comme nous l’avons constaté au niveau du p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>Zakouma, est <strong>la</strong>rgem<strong>en</strong>t ignorée <strong>de</strong>s aménagistes qui conçoiv<strong>en</strong>t implicitem<strong>en</strong>tl’aménagem<strong>en</strong>t pour <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions sé<strong>de</strong>ntaires, l’échelle d’action <strong>de</strong> <strong>la</strong>communauté étant systématiquem<strong>en</strong>t perçue comme limitée au seul vil<strong>la</strong>ge. Dès lors,les ayant-droits fonciers saisonniers tels que les éleveurs transhumants ou lesacteurs mobiles (éleveurs, migrants,..) sont a priori exclus <strong>de</strong>s négociations pour <strong>la</strong>cogestion <strong>de</strong>s espaces <strong>et</strong> <strong>de</strong>s ressources « collectives ».175 Au s<strong>en</strong>s donné par Bonnemaison 1989- 314 -

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