12.07.2015 Views

La conservation de la nature en Afrique centrale entre théorie et ...

La conservation de la nature en Afrique centrale entre théorie et ...

La conservation de la nature en Afrique centrale entre théorie et ...

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Partie 3Le contrôle <strong>de</strong>s espaces à <strong>en</strong>jeux <strong>de</strong> <strong>conservation</strong>X. 2. Les limites <strong>de</strong>s cartesL’illusion <strong>de</strong> <strong>la</strong> stabilité spatio-temporell<strong>et</strong>el-00508990, version 1 - 9 Aug 2010Tout exercice <strong>de</strong> cartographie s’assimile à un exercice <strong>de</strong> modélisation d’unereprés<strong>en</strong>tation, dans lequel les dynamiques locales seront forcém<strong>en</strong>t simplifiées.Les rapports <strong>en</strong>tre acteurs qui s’inscriv<strong>en</strong>t à une échelle micro-locales <strong>et</strong> lesimbrications d’échelle seront extrêmem<strong>en</strong>t difficiles à matérialiser. Ce<strong>la</strong> poseproblème par exemple pour <strong>la</strong> thématique « transhumance », où micro-local <strong>et</strong>régional sont <strong>en</strong>chevêtrés tout au long <strong>de</strong>s parcours. En outre, le fait <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssiner unecarte à un temps « t » va forcém<strong>en</strong>t figer les processus <strong>de</strong> négociation multi-acteursinhér<strong>en</strong>ts <strong>la</strong> pratique <strong>de</strong> <strong>la</strong> transhumance.<strong>La</strong> carte donne égalem<strong>en</strong>t une idée <strong>de</strong> stabilité spatio-temporelle <strong>de</strong>s équilibresécologiques alors que là aussi, tout n’est que flux <strong>et</strong> dynamiques (C<strong>la</strong>pp 2004) ! Deplus, les cartes utilisées pour l’aménagem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s aires protégées ne se déclin<strong>en</strong>t <strong>en</strong>général qu’à une seule échelle (l’aire protégée <strong>et</strong> sa périphérie proche), alors que lesdynamiques à l’œuvre, tant écologiques que socioéconomiques ne peuv<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>têtre appréh<strong>en</strong>dées qu’à travers une réflexion à propos <strong>de</strong>s imbrications d’échelle tant<strong>en</strong> ce qui concerne les dynamiques écologiques que socioéconomiques (Zimmerer2000). Pour cartographier nos résultats par exemple (cf. partie 2), nous avonspréparé <strong>de</strong>s fonds <strong>de</strong> carte à 3 échelles différ<strong>en</strong>tes : régionale, locale <strong>et</strong> micro-locale.Si le casse-tête <strong>de</strong>s imbrications d’échelle est fréquemm<strong>en</strong>t soulevé par lessci<strong>en</strong>tifiques, ce problème n’est pas restitué pour autant au niveau <strong>de</strong>sp<strong>la</strong>ns d’aménagem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s aires protégées. Le p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> gestion concocté par leCURESS par exemple propose une réalité géographique lissée <strong>et</strong> simplifiée àl’extrême, <strong>et</strong> les cartes constitu<strong>en</strong>t un <strong>de</strong>s outils clés <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te pratique <strong>de</strong> lissage !A une autre échelle, <strong>la</strong> représ<strong>en</strong>tation <strong>de</strong>s limites <strong>de</strong>s aires protégées dans le Sud Estdu Tchad <strong>et</strong> les pays frontaliers que nous avons proposée <strong>en</strong> début <strong>de</strong> partie 2 parexemple, repose ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t sur les données disponibles sur les sites intern<strong>et</strong>associés à l’UICN. Ces données sont elles-mêmes susceptibles <strong>de</strong> changer très- 341 -

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!